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13 avril 2014 7 13 /04 /avril /2014 17:01

(Pensez à activer la musique  dont le lecteur se trouve sous le texte)

 

Dans le ciel une lune rouge,

Volutes d’une nuée ardente,

La nuit, qui s’avance et qui bouge,

Epaisse, secrète et affidente.

 

Sur la moire son reflet ondule,

Pourpre ballet dessus les ondes,

Aux heures des âmes incrédules,

Les pensées ruminent en rondes.

 

Perdue dans un sombre tumulte,

Sous l’épaisseur des cendres chaudes,

La ville, que la poussière occulte,

Se meurt, bien plus qu’elle ne s’érode.

 

Résonne, la plainte des nénies,

Tandis que s’écoulent les plaies,

Par trois fois, chacun se dénie,

Egrenant ainsi son chapelet.

 

Les voici filant sous le vent,

Grises, tourmentées, sombres et grasses,

Ces ombres des moulins d’avant,

Nues dans le ciel qu’elles embrassent.

 

Ici donc l’heure des sacrifices,

Offrande nocturne des souffrances,

Victimes des sombres maléfices,

Agneaux des instantes flagrances.

 

Le temps lui s’enfuit plus avant,

Laissant nos hier à la traîne,

Le ciel si sombre paravent,

S’étale obscur et nous entraîne.

 

En le chaos et la pénombre,

En l’apocalypse des choses,

Les êtres deviennent des ombres,

La nuit, en le jour se dépose.

(13/04/2014)

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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 14:28

(osez le lire en écoutant la musique  de la video sous le texte)

 

Un instant de pastels,

De sourire et de charme,

De troublantes dentelles

De lavis teints de parme.

 

Les reflets de sa peau,

Le dessin d’un visage,

Hors le temps son tempo,

Là si belle de son âge.

 

La blondeur d’un été,

Son azur en les yeux,

L’élégance apprêtée,

D’un lavis camaïeu.

 

Sensuelle et si femme,

La douceur d’un sourire,

Qui caresse notre âme

La venant conquérir.

 

Par l’étoffe sublimé

Son corps qui s’y dessine,

Estompe en imprimé

Que la lumière bassine.

 

A l’instant le désir,

L’émotion de la chair,

En le ventre ce plaisir

Tout entier de l’enchère.

 

Elle est un fruit, une fleur,

Là si bellement éclose,

Que nos regards effleurent,

En sa métamorphose.

 

O combien désirable,

Par le temps sanctifiée,

La voici, admirable,

En nos yeux stupéfiés.

(12/04/2014)

 

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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 14:17

(Mettre le lecteur sous le texte  en marche avant de lire)

 

Petite femme d’aujourd’hui

Si belle et mystérieuse,

Qui nous trouble et séduit,

Délicate et rieuse.

 

Une aurore sensuelle

Au printemps de sa vie,

Singulière et duelle

Tel un ciel qui revit.

 

De ce jour tu parais,

Mais d’hier tu te sembles,

Car ton âme égarée

A tes heures ne ressemble.

 

Princesse des hier

Troublante en ton reflet,

Aux autres vont tes prières,

Par elles emmitouflée.

 

Sensible et si fragile,

Perdue en ces jours d’hui,

Ton âme si peu agile,

Etouffe en ce réduit.

 

L’entrelacs des pourquoi,

Vierge vigne intérieure,

T’enserrant en ses doigts

Ostensibles et broyeurs.

 

En ta quête de raison

Mais d’amour avant tout,

Il n’est plus de saison,

Ni de doute surtout.

 

Soleil d’un nouveau monde,

Ton aube est un sourire,

La caresse d’une onde,

Ci venant accourir.

 

Pensive conventuelle,

Native de l’instant,

Si jeune et sensuelle,

Infante nonobstant.

(29/03/2014)

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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 14:20

 

 

Je regarde vos lèvres

Aux replis si troublants,

Damasserie d’un orfèvre

Aux dessins s’assemblant.

 

Si douces et si fines,

De rose pigmentées,

Ourlées et serpentines,

Charnelles et rudentées.

 

Votre main là si près,

Si bellement déliée,

Semblant être en l’apprêt,

Voulant s’y relier.

 

Vos ongles finement peints,

Exhaussant là ce charme,

Clair pastel d’alapin,

Nacre, reflétée de parme.

 

Votre chair glabre et lisse,

Saint suaire et surplis,

Que les caresses ennoblissent,

Lorsqu’elles gorgent leurs plis.

 

Si mon regard s’y glisse,

Ma bouche les désire,

Ces acides abysses,

Si mols dans le plaisir.

 

D’un baiser cette envie,

Délicat et humide,

L’apposer à l'envi,

Sur leurs chairs si sapides.

 

Les voilà désirées,

Totalement découvertes,

Vos lèvres étirées,

Par vos doigts entrouvertes.


De la bouche à la coupe

Dans l’ivresse délicieuse,

Quand se cambre la croupe,

Provocante, dévotieuse.

 (01/03/2014)

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 10:30

 

 

Rien qu’une image, une illusion,

Des mots sans valeur, ni présence,

Des confidences, des allusions,

Des mots sans voix, sans incidence.

 

Un monde sans êtres ni gravité,

Sans regards, sans gestes non plus,

Un monde si plein d’inanité,

Où il fait beau même s’il a plu !

 

La litanie des monologues,

Qui là se succèdent et s’ajoutent,

Jamais ne seront dialogues,

Impasse des mots et des doutes.

 

Emotions  fictives, solitaires,

Celles d’un instant sans lendemain,

Caresses, paroles velléitaires,

En ce monde il n’est point d’humain.

 

Je t’ouvre mon cœur, ma pensée,

Je te séduis et je t’espère,

S’écoule ma vie, son passé,

Demain déjà, sera derrière.

 

Toujours différent, autre chose,

L’émoi de l’instant, sans sa cesse,

De toi je m’apaise, je dispose,

Peu m’importe ce que je t’adresse.

 

Toi ici qui es-tu vraiment ?

Par-delà l’image et tes mots,

De toi même n’es-tu que l’amant,

Sans âme, virtuel jumeau.

 

Tu m’appelles me tiens et me prends,

Si beau miroir aux alouettes,

Puis sans gêne de moi te déprends

Car ailleurs, t'appelent les mouettes !

 

Rien qu’une image, désillusion,

Des mots, sans présence ni valeur,

Des confidences, des effusions,

Des mots sans voix, des mots sans cœur.

 (18/02/2014)

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8 février 2014 6 08 /02 /février /2014 17:19

 

 

 

Chaque détail de votre corps,

Singulier, mais partie d’un tout,

Ombres et lumières d’un accord,

Troublante, sensuelle surtout.

 

Chercher, trouver les mots idoines,

Singuliers enfants d’une phrase,

Si brulants de couleur pivoine,

Pupilles d’une longue périphrase.

 

Avec eux, bellement vous décrire,

Singulière, plurielle de charme,

Vous dessiner et vous écrire,

Vous peindre, d’estompes et de parme.

 

Parler de vous et de l’instant,

De ce doux tracé de vos courbes,

De vos traits qui figent le temps,

Là le freinent, l’arrêtent et le courbent.

 

Dire, et peut être murmurer,

La lente caresse de mes yeux,

Cette paresse sise figurée,

De mon désir ci compendieux.

 

Aller, à l’encontre du temps,

A rebours des anciens chemins,

Porté par la joie de l’instant,

Jusqu’à l’aube de ce lendemain.

 

Alors, retrouver ma jeunesse,

Pour l’offrir sans peur à la vôtre,

Ma vie n’étant plus cette aînesse,

      Scandale, par ce regard des autres.


Vous chérir, de douces paroles,

De caresses regards et baisers,

Que mes yeux brillants vous cajolent,

Dans ce moment tant apaisé.

  

Vous aimer comme on aime la vie,

Dans cette aurore là dessinée,

Vous, dans l’esquisse de l’envie,

Si femme, de lumière bassinée.

(08/02/2014)

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1 février 2014 6 01 /02 /février /2014 17:48

 

 

Elle, comme une aube nouvelle,

Une aurore différente,

Si douce sous l’ombrelle

De la nuit afférente.

 

Un soleil renaissant

Nadir d’un nouveau monde,

De l’ancien délaissant

Les affres infécondes.

 

Sous le regard des dieux

Enfant de leur désir,

Elle dessille les yeux

Ci semblant nous choisir.

 

Princesse d’un océan,

Naïade dans le jour,

Maîtresse de céans

En l’aube et son faubourg.

 

Ses lèvres telles un fruit mûr

Dessinent un baiser,

Exaltent les murmures

Semblant s’être embrasées.

 

Matin si sensuel,

Regain d’une journée,

Combien conventuel

Pourtant sis incarné.

 

Sa longue chevelure,

Gracile silhouette,

Si belles dentelures

D’un ciel sans alouettes.

 

Nouvel astre des cieux,

Soleil venu d’ailleurs,

Brillant et silencieux,

Mercure d’un orpailleur.

 

Sirène dedans l’instant,

Cassandre en le matin,

Annonce du printemps,

Par elle la nuit s’éteint

  (01/02/2014)

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24 janvier 2014 5 24 /01 /janvier /2014 11:04

 

(L'alexandrin n'est pas trop ma musique intérieure)

 

 

Là-bas sur l’orient, semblant un aparté,

Le voici qu’il se traine, blotti sur l’horizon,

Comme fatigué, dans la froideur de sa clarté,

Usé de par sa peine, bien plus que de raison.

 

Il nous semble si vieux, tout entier d’indolence,

Paraissant immobile, retenu de fatigue,

Brillant mais sans chaleur, si plein d’ambivalence,

Silhouette malhabile, vieillard en son intrigue.

 

En ce désert de blanc, dans ce silence brillant,

Difficile il se lève, somnambule dans le jour,

Habillé de lumière mais allant boitillant,

C’est bien peu qu’il avance, maintenant son séjour.

 

Empêtré dans ce froid, il hésite, se retient,

Vieil oiseau alourdi qui ne peut s’élever,

Là, les genoux au sol, pesant dans son maintien,

Il ne semble pouvoir lui-même se relever.

 

En ce matin d’hiver d’une aube immaculée,

Si las le soleil se traine en sa parabole,

Il va petitement, tel un miraculé,

      Sans force ni allant, reprendre son envol.

(24/01/2014)

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21 janvier 2014 2 21 /01 /janvier /2014 11:37

 

 

 

Là si tranchant, si froid,

Blessant d’indifférence,

Ce regard, son effroi,

Sa froide fulgurance.

 

Si sale dans celui-ci,

Présent pestiféré,

Semblant vouloir ici,

Au loin me déférer.

 

Coupable d’avoir dit,

Coupable d’un émoi,

Par ce regard maudit,

Condamné quant à moi.

 

Si laid en cet instant,

Paria de la rencontre,

Là même inexistant,

En ce que vos yeux montrent.

 

Eviter la demeure,

Détourner son regard,

Avant que l’âme ne meurt,

De ce coup de poignard.

 

En animal blessé

S’enfuir sans ne rien dire,

Vouloir s’intéresser,

Aux autres, comme  pour dédire.

 

Partir en claudiquant,

Trainant son âme en peine,

Ce cautère mordicant

Nourrissant sa gangrène.

 

Condamné par vos yeux,

Coupable d’un regard,

D’un aveu trop joyeux,

Pourtant si plein d’égards.

 

Ne plus être grand-chose,

Coupable d’être soi,

Sentir son âme enclose,

Savoir qu’elle vous déçoit.

(21/01/2014)

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17 janvier 2014 5 17 /01 /janvier /2014 09:11

 

 

Quelques notes de pluie,

Rubato d’un instant,

Le silence de la nuit,

De la nuit qui s'étend.

 

Lui, qui ne sera pas,

Ce jour, tant attendu,

A rebours de ses pas,

La sorgue s’est étendue.

 

Le vent dans la pénombre,

Son souffle si glacial,

En ce royaume des ombres

Il n’est rien de spécial.

 

Si l’aube n’est qu’un moment,

Un instant si précieux,

De son atermoiement,

Le temps s'envient spécieux.

 

Attendre cette aurore,

Comme on attend l’amour,

Sublime météore,

Qui dessine le jour.

 

Les heures alors se trainent,

S’allongent et se renient,

Entrainant dans leur traine

L’espoir en son déni.

 

Le jour au loin s’épointe,

Se meurt en sa naissance,

En sa pénombre adjointe

Qui livre son absence.

 

Tout n’est plus que silence,

Profonde vacuité,

Sans autres incidences

Que cette ainséité.

 

Demain ne sera pas,

Ni jamais aujourd’hui,

L’aurore retient ses pas,

    Elle sera toujours nuit.

(17/01/2014)

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