Là-bas sur l’orient, semblant un aparté,
Le voici qu’il se traine, blotti sur l’horizon,
Comme fatigué, dans la froideur de sa clarté,
Usé de par sa peine, bien plus que de raison.
Il nous semble si vieux, tout entier d’indolence,
Paraissant immobile, retenu de fatigue,
Brillant mais sans chaleur, si plein d’ambivalence,
Silhouette malhabile, vieillard en son intrigue.
En ce désert de blanc, dans ce silence brillant,
Difficile il se lève, somnambule dans le jour,
Habillé de lumière mais allant boitillant,
C’est bien peu qu’il avance, maintenant son séjour.
Empêtré dans ce froid, il hésite, se retient,
Vieil oiseau alourdi qui ne peut s’élever,
Là, les genoux au sol, pesant dans son maintien,
Il ne semble pouvoir lui-même se relever.
En ce matin d’hiver d’une aube immaculée,
Si las le soleil se traine en sa parabole,
Il va petitement, tel un miraculé,
Sans force ni allant, reprendre son envol.
(24/01/2014)