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Articles RÉCents

17 juin 2016 5 17 /06 /juin /2016 11:16

 

J’ai largué les amarres

Pour partir naviguer,

Plutôt que par hasard,

Me laisser seul voguer.

 

Aller au fil des autres,

Et celui des ailleurs,

Devenir cet apôtre,

Egaré voyageur.

 

Aux vents me laisser faire,

Quels qu'ils fussent agités,

Poussé par les contraires

Sans ne rien éviter.

 

Refuser la boussole

Le sens des alizés,

En marin tournesol

Soleil paralysé.

 

Balloté par les vagues,

Cajolé par la houle,

Lignes droites et zigzag

A l’encontre des foules.

 

Naufragé solitaire

Sur l’infini des temps,

Egaré volontaire

Débouquant de l’instant.

 

D’océans en détroits,

Des archipels en îles,

Refusant tout octroi,

Aux entrées de leurs villes.

 

Errer, seul, çà et là,

Sans ligne directrice,

Dans le jour que voilà,

Errance migratrice.

 

J’ai hissé la grand-voile

Pour partir naviguer,

Déroulant toute la toile,

Au lieu que de voguer.


(17/06/2016)

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14 juin 2016 2 14 /06 /juin /2016 14:02

L'orée d'un autre monde

Ailleurs, dissimulée,

Terre ni plate et ni ronde

Mirage informulé.

 

Au delà de nous-mêmes,

Ces confins intérieurs,

Cet ailleurs sans carême,

Indicible et meilleur.

 

Évident et secret

Si présent là pourtant,

Nirvana si discret

Chaque jour s'écourtant.

 

Son chemin invisible

Sans lumière ni tracé,

Paraissant impossible,

Ci possible effacé.

 

Souventes fois perçu

Au hasard des instants,

Ailleurs entraperçu,

En notre âme existant.

 

Il est dans ces regards,

Ces croisées impromptues,

Dans le temps qui s'égare,

L'émotion qui ponctue.

 

Une porte qui s'entrouvre,

Son rayon de lumière,

Ce bonheur que l'on trouve

Ensemble là derrière.

 

Sans frontières ni limites

Sinon celles d'ici bas,

De ce monde qui l'imite

Qui vainement le combat.

 

L'orée d'une autre vie,

Ailleurs, dissimulée,

De désir à l'envi,

Sans jamais simuler.

 

(14/06/2016)

 

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11 juin 2016 6 11 /06 /juin /2016 18:57

 

C'est un ciel en colère

Si pesant de ses nues,

Un orage brisant l'air

Plein d'éclairs contenu.

 

De roulements et de flashs

Coups de foudre et d'averses,

Invisibles coups de hache

Dans ce ciel qu'ils traversent.

 

Cet étrange pugilat

En ces cieux obscurcis,

Dans l'arène au-delà

Des nuages endurcis.

 

Par le vent les rafales

Si vives et violentes,

L'empyrée qui dévale

De sa pluie déferlante.

 

D'une épée assassine,

Épais de sa sombreur,

L'enfer ci se dessine

Diabolique et sabreur.

 

Lors la nuit paradoxe

Se pose tumultueuse,

Sur le ciel orthodoxe

Meurtrière et tueuse.

 

Spirales et tourbillons

La pluie cingle et lacère,

Humides ardillons

Qui flagellent et enserrent.

 

Le début d'une fin

De ce monde qui se meurt,

D'un courroux la grand faim

Ce voulant ci semeur.

 

C'est un ciel en colère

Si rempli de ses nues,

Une foudre, un tonnerre

Un grondement continu.

(11/06/2016)

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7 juin 2016 2 07 /06 /juin /2016 19:45

Ce simple instant que l'on partage,

Fait de mots regards et silences,

Quand au dedans s'en vient l'orage,

De l'émotion son incidence.

 

Tempête au dehors invisible,

Venant écheveler les vagues,

Bousculant notre âme paisible

Notre âme dansante qui divague,

 

Ce moment fol d'une inconnue,

D'une silhouette qui défile,

D'un soleil au travers les nues,

Celui d'un visage, d'un profil.

 

Une ombre qui passe, langoureuse,

Un sourire naissant, son adresse,

Une émotion douce, merveilleuse,

Qui en nous se glisse  paresse.

 

Ce lien, qui discrètement se noue

A l'insu de ce monde qui bouge,

Ce frisson divagant en nous

Dans ce sang ci ô combien rouge.

 

Une douce et caressante ivresse,

Ce garrot serrant nos viscères,

Désir qui s'en vient et progresse,

Nous étreignant en sa resserre.

 

A l'abri du temps, des regards,

Niché au plus intime de l'être,

Ce plaisir nous laissant hagard

Sans que rien ne le laisse paraître.

 

Tourbillons discrets de la vie,

Alcool secret que l'on distille,

Quand de l'instant renaît l'envie,

Envie secrète et si subtile.

 

Ce simple moment que l'on recrée,

Fait de mots regards et silences,

Quand au dedans naît au secret,

Une émotion dans l'évidence.

(07/06/2016)

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5 juin 2016 7 05 /06 /juin /2016 12:48

Elle danse, gracile et déliée,

Onde lascive et sensuelle,

Belle douce à mon regard liée,

Femme si légère et ci charnelle.

 

Sa longue chevelure soyeuse,

Ses courbes, délicieuses volutes,

Souriante, insouciante et joyeuse,

De ce moment l'anacoluthe.

 

L'étrange dessin de ses grands yeux,

Des traits si fins de son visage,

Le tournoiement de ses cheveux

Caressant là le paysage.

 

En ballerine d'un instant

Elle se dessine sur l'horizon,

Soleil ballant s'y ajustant

Orange  trouble paraison.

 

Elle est désir, elle est attente,

Caresses douces et mouvement,

Elle valse belle, elle valse lente,

De son sérail l'enlèvement.

 

Elle tourne glisse et puis s'arrête,

Regarde là puis recommence,

L'instant n'est lors qu'une opérette

Son corps nous conte sa romance.

 

On aimerait pouvoir l'étreindre,

Saisir sa taille étroite et mince,

A sa présence seule nous restreindre

Sans que rien d'elle ne nous évince.

 

Qu’elle nous emporte dans sa danse,

Dans la fusion de nos deux corps,

Que la chamade soit la cadence

Puis l'infini notre décor.

 

Elle glisse, gracile et sensuelle,

Onde lascive et déliée,

A mon regard là si charnelle,

Ames aux coeurs bellement liés.

(05/06/2016)

 

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29 mai 2016 7 29 /05 /mai /2016 19:09

Sentiments profonds et confus,

Iceux d'un amour improbable,

Cet étrange désir là diffus,

S'ouvrant en soi tel un retable,

 

L'éternel retour de l'instant,

Celui de ce premier regard,

De ce regard fortuit, insistant,

Nous laissant perdu tout hagard.

 

Une confusion, une déroute,

Plus rien ne semble ni ne paraît,

Lors l'instant même n'est plus qu'un doute,

Quand le temps ci là disparaît.

 

Il n'est plus donc que cette valse,

L'étrange mollesse qui nous berce,

Ces douces rides sur la surface

D'une marée qui nous renverse.

 

La tête tourne sans équilibre,

Les bruits les sons semblent étouffés,

L'esprit s'apaise s'évade libre,

De ce bien être tout étoffé.

 

Ici elle est une inconnue,

Comme ayant surgi de nulle part,

Un soleil écartant les nues

Pinceau, effaçant les remparts.

 

La molle impression d'une ivresse,

D'une volute qui lente s'élève,

D'un baiser remplit de tendresse,

D'un drap sur un corps qu'on soulève.

 

Ivre lors l'esprit déambule,

S'offrant à ce temps qui l'effleure,

Leste et délicat funambule

Ce sur fil parfumé de fleurs.

 

Sentiments incidents et confus,

Iceux d'un amour imprévu,

Cet étrange étant là diffus,

Par ce laps de temps entrevu.

(29/05/2016)

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28 mai 2016 6 28 /05 /mai /2016 14:28

Ce château si lointain

Qui sans cesse recule

Sous le ciel qui se teint

Si profond crépuscule.

 

L'étrange métamorphose

D'un instant si commun

De ce temps qui se pose

Oubliant son demain.

 

Méandres d'un procès

D'une audience mystère,

D'une chose insensée

Qui dans l'âme se terre.

 

Un regard là posé

Sa douce parabole

Venant se déposer

Sur ce jour sans symbole.

 

Impossible Amérique,

Mirage d'un désir

Illusion chimérique

Impossible à saisir.

 

Prisonnier d'un terrier

D'une geôle intérieure,

Dans le soir teinturier

Obombrant les lueurs.

 

Muet journal intime

Taisant ci son désir,

Cet attrait là ultime

S'envenant le saisir.

 

Soutier des sentiments

Des amours improbables,

Dans ce temps qui lui ment

Se faisant incapable.

 

Présente, si présente,

A jamais désirée,

Cette belle qui hante

Mes pensées éthérées.

(28/05/2016)

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27 mai 2016 5 27 /05 /mai /2016 22:25

Quelques notes, un tempo,

Une douce musique,

Un frisson sur la peau

Dans l'instant aphasique.

 

Un refrain, silencieux,

Intérieur et discret,

Se voulant séditieux,

De ce temps là distrait.

 

Une image, lointaine et floue,

Qui se projette et bouge,

Désir qui se renfloue

Dans une brume rouge.

 

Une lente spirale,

Caressante et légère,

Troublante et viscérale

Paraissant étrangère.

 

Elle est là, souvenir,

Intangible et réelle,

Venant se définir

Intérieure et duelle.

 

Dansante silhouette

Qui balle évanescente,

Dans ce temps girouette

Esquisse opalescente.

 

Ballerine ombrée

Sur la scène au dedans,

Délicate et cambrée

En ce rêve incident.

 

Cet instant du passé,

Au refrain qui entête,

S'en venant repasser

Doucement dans la tête.

 

Quelques notes, un tempo,

Une caresse de musique,

Dessinant sur la peau

Un frisson aphasique.

(27/05/2016)

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24 mai 2016 2 24 /05 /mai /2016 11:18

Cet instant du premier regard,

Son insigne émotion,

Où le cœur s'emballe et s'égare,

Cognant ses pulsations.

 

D'un coup l'espace qui s'étrécit

Les autres n'étant plus,

Ce dessin d'elle là si précis,

Épuré de surplus.

 

Sa silhouette sensuelle,

La douceur de ses traits,

Paraissant là comme virtuelle

Si belle en ce retrait.

 

Le temps qui s'arrête et se fige

Prisonnier d'une lave,

L'âme emportée par ce vertige,

Aliénée sans entrave.

 

De la folle ivresse du désir

La douce ébriété,

Voyant lors la raison gésir

Comme ivre toute hébétée.

 

Une incroyable réalité,

Un mirage... si tangible,

Flagrance d'une idéalité

Devenue attingible.

 

Comme éternellement attendue,

Surgissant de nulle part,

Elle, en cet étant détendu

Que ce temps accapare.

 

Elle passe, légère et si troublante,

Souriante et ailleurs,

Se glissant là indifférente

En l'instant qu'elle effleure.

 

(24/05/2016)

 

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23 mai 2016 1 23 /05 /mai /2016 11:10

(Laissez passer l'introduction avant les voix 1min03 avant de lire)

 

Dedans la nuit la procession,

Ses lueurs et ses chants,

La prière d'une intercession

D'âmes perdues se cherchant.

 

Là, ce lent défilé des ombres,

Pénitents flagellants,

File se mouvant en la pénombre,

Martyrs et chambellans.

 

La rue, éclairée de flambeaux,

Lumières ondoyantes,

De sang, de chair et de lambeaux,

Pénitences croyantes.

 

L'étrange lamento se propage,

Résonne et fait écho,

Ici les saigneurs sont des pages

Là payant leur écot.

 

L'onde plaintive chante glisse et avance,

Serpente et se flagelle,

Les ombres s'étirent et se balancent

Prieuse ribambelle.

 

Folles les lanières cinglent la chair,

Oblative douleur,

Enrues de ces corps en jachère

Cramoisis de couleur.

 

De flammes et lumières incérées

La procession se trace,

Âmes contre corps là si serrés

Dépourvus de cuirasse.

 

Les larmes coulent, rouges des péchés,

La douleur est extase,

Rien ici ne peut empêcher

Ce chemin d'épectase.

 

Dedans la nuit la procession,

Ses lueurs et ses plaintes,

Péché de possession

D'âmes perdues et complaintes.

(23/05/2016)

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