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Articles RÉCents

12 juillet 2015 7 12 /07 /juillet /2015 15:21

Quand le temps s’arrête et se fige

En un jour d’été sans le vent,

Que les fleurs dressées sur leurs tiges

Semblent un coloré paravent.

 

Les heures s’étirent et se prolongent

Ne pouvant ci vouloir finir,

À leur suite la journée s’allonge

Refusant à se définir.

 

En cet instant l’éternité

Ici s’étend et se contient,

En cette étrange ubiquité

D’un infini qui se retient.

 

L’étale d’un azur épuré

Intangible mais là si profond,

Son bleu de nuances apuré

Où là-bas la mer se confond.

 

Pas bruits ni de mouvements,

Rien en cette longue paresse,

Les heures s’étirant doucement

A l’instar d’une lente caresse.

 

Bien lasses les ombres sont immobiles

Comme écrasées et paresseuses,

Macules figées indélébiles

De silhouettes malchanceuses.

 

La vie dès lors semble se taire,

Toute entière au temps confondue,

Ce temps des choses et de la Terre

Dessous ce ciel clair étendu.

 

Les rues sont vides les champs aussi,

Dans ce silence d’une parenthèse,

Car do ré mi fa sol la si

Semblent avoir mis leurs charentaises.

(12/07/2015)

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11 juillet 2015 6 11 /07 /juillet /2015 18:37

Douleur toi ma compagne

Qui me rends si vivant,

Brûlure qui m’accompagne,

Chaque jour me poursuivant.

 

Indicible sentiment

Si pluriel et vivace,

Qui jamais ne me ment

Toi l'amante de guerre lasse.

 

Ce cautère si brûlant

Qui lancine et dévore,

Ce poignard virulent

Qui traverse mon corps.

 

Quotidienne torture

Sans rendez-vous manqué,

L’invisible créature

A mon être flanquée.

 

Lentement il me ronge

Cet acide du dedans,

Ce vampire de mes songes

Qu’il déchire à pleines dents.

 

Elle cogne, frappe et lacère,

Sans répit ni fatigue,

De ses griffes de ses serres

Ourdissant son intrigue.

 

Caresse lancinante

D'une ronce aiguisée,

Incisive et brûlante

Me laissant épuisé.

 

O douleur ma maîtresse

Toi qui m’éprouve autant,

Enfer de la détresse,

Compagne de mes instants.

(11/07/2015)

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8 juillet 2015 3 08 /07 /juillet /2015 13:31

Les mots qui sont en nous

Mais jamais prononcés,

S’entortillent et se nouent

Ne pouvant s’énoncer.

 

Des paroles si belles,

Si douces et caressantes,

Que Caïn et Abel

Trouveraient oppressantes.

 

Des phonèmes muets,

Bredouillés en silence,

Ces chamades huées

Toutes entières d’indécence.

 

Les flammes contenues

Des tisons de nos âmes,

De nos cœurs vifs et nus

Engorgés de nos larmes.

 

Le sabir des amours

Dialecte pluriel,

Murmuré dans la tour

Se perdant jusqu’au ciel.

 

Lamento qui résonne

Qui se cogne au-dedans,

Que l’en nous l’on fredonne

Devenant obsédant.

 

Ces chamades avortées,

Si douloureuses et vaines,

Par le temps emportées

Comme le sang dans les veines.

 

Soliloques inaudibles

Sur des lèvres si sèches,

Incroyables, incrédibles,

Dans ce cœur qui s’assèche.

 

Paroles que l’on retient,

Que l’on ne peut offrir,

Dans cet étrange maintien

En nous se voient mourir

 

Des mots si doux et tendres

Enfants de la passion,

Que nul ne peut entendre

Privés de compassion.

(08/07/2015).

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4 juillet 2015 6 04 /07 /juillet /2015 19:43

Dans la touffeur de l’air

Qui écrase les choses,

La poussière sur les terres

Par le vent se dépose.

 

Il n’est pas de relief,

Ce jusqu’à l’horizon,

Il n’est plus que ce fief

Surchauffé d’une prison.

 

Ce désert carcéral

De sables et de pierres,

Ce bas flanc minéral

Infinie sablière.

 

Les ombres sont brûlées

Altérées de soleil,

N’osant déambuler,

Desséchées sans pareilles.

 

Une brume de lumière

Qui s’élève et qui danse,

Brûlante cordillère

D’une plaine sans nuances.

 

Sous l’ardence tout ce traîne,

Alenti, écrasé,

Le temps et ses moraines

Semblent là s’embraser.

 

La chaleur si pesante

Ecrase de son poids

La terre agonisante

Des brûlures de sa poix.

 

Un enfer sans les âmes,

Sans vie ni mouvement,

Aux sédiments de chames

D’un total asséchement.

 

Dans la touffeur de l’air

Qui écrase les êtres,

La poussière solitaire

Vient les faire disparaitre.

(04/07/2015)

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2 juillet 2015 4 02 /07 /juillet /2015 12:08

Quand l’instant devient souvenir,

Qu’il échappe au futur,

Se refusant à devenir

N'étant plus que rature.

 

Quand les sourires deviennent si flous,

S’effacent et disparaissent,

Que nulle mémoire ne les renfloue,

Ni même s'y intéresse.

 

Quand les regards n’existent plus,

Atteints de cécité,

Estompés là dans le surplus

De cette opacité.

 

Quand l’horizon devient étale

Sans ombre ni soleil,

Que disparaissent les pétales

Et les grains sous la treille.

 

Quand il n’est plus de silhouette,

Ni sa grâce sensuelle,

Que l’on s’agite girouette,

Sans l'espoir d'un appel.

 

Quand les aubes, cessent de tourner,

Que la rivière s’assèche,

Nos lendemains sont ajournés,

Au temps qui se dépêche.

 

Quand les yeux se ferment, fatigués,

Qu’il n’est plus rien ici,

Plus de passions à endiguer,

Plus de chamades aussi.

 

Quand nos regards sont sans miroir,

Sans image ni retour,

Fenêtres closes d’un mouroir

Sans traverse ni détour.

 

Quand les jours se confondent aux nuits,

L’aurore au crépuscule,

Toutes nos heures déroulent l’ennui

Qui s’installe et bouscule.

 

(02/07/2015)

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28 juin 2015 7 28 /06 /juin /2015 16:17

Un si lent coucher de soleil,

Enrichi de sa longue journée,

Là, dans cet éclat nonpareil

Ne semblant vouloir s’ajourner.

 

Vêtu de ses rouges flamboyants

S’écoulant loin sur l’horizon,

Rivière au courant si voyant

Là brûlante de sa paraison.

 

Le temps s’étire et ci se traine

Comme paresseux de ce bien être,

Etale le pourpre de sa traîne

En ce ciel qui le laisse paraître.

 

Il n’est plus de jour ni de temps,

Sur les cieux la vie s’est figée,

Il n’est plus ici que l’instant,

Ce safran d’oranges mitigés.

 

Si belle de tout ce temps passé,

De ces accidents de sa vie,

De ces heures lointaines dépassées,

Si belle de désir et d’envie.

 

Encore le crépuscule n’est point

Quand bien même ici est son âge,

Son ciel rougi en son pourpoint

Scintille de son si beau voyage.

 

L’horizon d’elle s’est embrasé

Si sensuelle incomparable,

A jamais femme et apaisée,

En cet instant, si désirable.

(28/06/2015)

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23 juin 2015 2 23 /06 /juin /2015 19:41

Lente, c’est une eau qui coule,

Si froide et intérieure,

Un chagrin qui s’écoule,

Douleur venue d’ailleurs.

 

Larmes salées et amères

S’étalant au-dedans,

Ces vagues d’une étrange mer

Aux reflux redondants.

 

L’attente en horizon

D’un astre disparu,

D’un soleil de saison

Au temps des écourues.

 

Une route, infinie,

Qui se trace et se perd,

Si longue indéfinie,

Dans cet autre repère.

 

Une silhouette, une ombre,

Déjà un souvenir,

Qui dans le passé sombre

Pour ne plus revenir.

 

Nuit et jour confondus

Dans ce temps équanime,

En ces heures distendues

Que leur lenteur anime.

 

Quand l’hier semble si loin,

Son sourire effacé,

Qu’il n’est plus qu’un seul point

Sur l’aujourd’hui passé.

 

Rester en la demeure,

Esseulé sans bouger,

Quand le volcan se meurt

Se voyant trop âgé.

 

Une rivière qui s’assèche,

Une autre qui grandit,

Ces larmes ci qui sèchent

Quand ce cœur se froidit.

(23/06/2015)

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22 juin 2015 1 22 /06 /juin /2015 17:57

Là-haut, les cieux semblent s’enfuir

Alors que filent les nues,

Le vent les poussant à le fuir

Sans aucune retenue.

 

Etrange instant de la journée

Où le jour s’assombrit,

Nous semblant alors ajourné,

Ci cherchant un abri.

 

Marée céleste aux vagues grises

S’avançant dans les terres,

Crépuscule d’un ciel qui se grise

Dedans ce soir qui l’enterre.

 

C’est le temps qui se précipite,

Courant vers son Nadir,

Quand la nuit en son incipit

Ne demande qu’à grandir.

 

Lame des vagues et vague à l’âme,

Là s’étend la pénombre,

Avançant à grands coup de rames

Sa sombreur et son ombre.

 

Le jour, par devers l’horizon,

S’est éteint pour gésir,

Comme vaincu par la trahison,

De son obscur désir.

 

Voilà donc tombé le linceul

Sur l’hier qui ci-gît,

Les âmes et les êtres sont bien seuls

Quand la sorgue là surgit.

 

Il n’est plus que le vent qui chante,

Hululant l’apeurance,

Douloureux tourment qui nous hante

Etalant sa souffrance.

 

Les monstres sortent des têtes et des bois,

S’égaillent en les pensées,

Les voyageurs sont aux abois,

Dans leurs peurs insensées.

 

Plus rien, plus rien n’est, rien n’est plus,

Le ciel semble si las,

Dans Carribe, la nuit s’est complu,

Demain n’est encore là.

(22/06/2015)

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20 juin 2015 6 20 /06 /juin /2015 20:53

Ne plus savoir qui l’on est

Car tout entier de l’autre,

Perdu dans la journée

Comme un christ sans apôtres.

 

Ne plus savoir penser

Dans la vague d’un refrain,

L'angor venant danser

Sans arrêt ni de frein.

 

Le martel d’une chamade,

Qui pulse lancinante,

Sa migraine nomade

Pulsation dominante.

 

Dans les nuits sans sommeil,

Le ballet des images,

Des instants qui sommeillent

Devenant des mirages.

 

Cette angoisse étouffante

Des demains improbables,

S’immisçant par les fentes

Des pensées innommables.

 

Animal pris au piège,

Qui se débat en vain,

S’endormant dans la neige

D'un profond ci ravin.

 

D’amour contaminé,

Se mourant lentement,

Par la fièvre là miné

Laminé en l'aimant.

 

Si malade d’amor,

Consomption qui ravage,

Ce chien loup qui vous mord

Et vous donne la rage.

 

C’est un vent qui entête

Une chanson sans couplet,

Un refrain dans la tête,

A votre âme accouplé.

(20/06/2015)

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19 juin 2015 5 19 /06 /juin /2015 19:23

Aimer à en crever,

A en vouloir mourir,

Ne pas s’en relever

Se laisser là pourrir.

 

N’être pas et plus rien,

Invisible et mortel,

Cadavre et vaurien

Sous les coups du martel.

 

S’arracher vif le cœur

D’une folle violence,

Sans colère ni rancœur

Le percer d’une lance.

 

Laisser le sang jaillir

S’étaler sur le sol,

Sans jamais défaillir,

Dans l’instant qui s’immole.

 

Lentement se vider

De sa vie, de son sang,

Voir ci se dévider

La bobine en dansant.

 

Laisser couler ses larmes,

Pleurs tièdes et rougissants,

Enfin baisser les armes

Sans ces cris mugissants.

 

Holocauste de soi

Catharsis si douce,

Cadeau que l’on reçoit,

Dessous la lune rousse.

 

Ne plus vouloir demain,

Tant ce jour ci vous pèse,

Au diable les lendemains

Quand rien ne vous apaise.

 

Fermer enfin les yeux

Rougis, de sang fardés,

Sans un dernier adieu,

Ne pas s'y s'attarder.

 

Aimer à en mourir,

A vouloir en crever,

Se laisser là pourrir

Ne plus se relever.

(19/06/2015)

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