Quand le temps s’arrête et se fige
En un jour d’été sans le vent,
Que les fleurs dressées sur leurs tiges
Semblent un coloré paravent.
Les heures s’étirent et se prolongent
Ne pouvant ci vouloir finir,
À leur suite la journée s’allonge
Refusant à se définir.
En cet instant l’éternité
Ici s’étend et se contient,
En cette étrange ubiquité
D’un infini qui se retient.
L’étale d’un azur épuré
Intangible mais là si profond,
Son bleu de nuances apuré
Où là-bas la mer se confond.
Pas bruits ni de mouvements,
Rien en cette longue paresse,
Les heures s’étirant doucement
A l’instar d’une lente caresse.
Bien lasses les ombres sont immobiles
Comme écrasées et paresseuses,
Macules figées indélébiles
De silhouettes malchanceuses.
Les rues sont vides les champs aussi,
Dans ce silence d’une parenthèse,
Car do ré mi fa sol la si
Semblent avoir mis leurs charentaises.
(12/07/2015)