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25 avril 2015 6 25 /04 /avril /2015 14:06

(Comme toujours lisez en musique)

Je voudrais ton sourire,

Ton regard tout autant,

Cet éclat d’où se mire,

Cette image de l’instant.

 

Tes lèvres si charnelles,

Leur ourlet si brillant,

Ta jeunesse éternelle,

Son soleil souriant.

 

Dans cette robe noire,

Ce fourreau de dentelle,

Est ton corps et sa moire,

En sa belle arantèle.

 

Ce dessin d’un visage,

D’une femme, d’une enfant,

Qui parait n’avoir d’âge,

Tel celui d’un infant.

 

Comme bercée par les dieux

Ci parée de leurs dons,

Ton regard délicieux,

Aux reflets céladon.

 

Tes courbes sensuelles

Parfaitement dessinées,

Leur mouvance irréelle,

Me venant lanciner.

 

Andalouse des rêves

Aux cheveux de lumière,

Tel un jour qui se lève,

Par-dessus la bruyère.

(25/04/2015)

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24 avril 2015 5 24 /04 /avril /2015 22:21

(Lisez en musique)

La longue promenade du temps,

Des êtres et de choses,

La pluie, le vent d’Autan,

Le soleil qui se pose.

 

Qu’est-il de nous vraiment,

En ce si long parcourt ?

Des cent trois éléments,

S’accouplant tour à tour.

 

La longue histoire du monde,

En l’infini des jours,

Sur la planète ronde,

Qui tourne sans détour.

 

Là, les traces de certains,

L’anonymat des autres,

La vie, qui ci s’éteint,

Pour que la mort s’y vautre.

 

Une longue addition,

Des êtres en file indienne,

L’étrange composition,

Des ombres quotidiennes.

 

Hier, aujourd’hui, demain,

Intervalle si petit,

Dessus ce grand chemin,

Dessous nos confettis.

 

Vanité des orgueils,

Des pensées moribondes,

Au-delà du cercueil,

C’est le vide qui abonde.

 

Quand plus rien ne sera,

Ni la terre, ni le ciel,

L’infini glissera,

Sur son noir arc en ciel.

(24/04/2015)

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5 avril 2015 7 05 /04 /avril /2015 22:06

(Ecoutez la musique en lisant)

L’attente, de vos mots cette attente,

Si longue, interminable,

Dans des secondes lourdes et lentes,

Pesantes et innombrables.

 

Ces heures qui s’emplissent et se vident

En la noria du temps,

S’écoulent lentes et livides

En celui qui attend.

 

Au-dedans, si profond, l’étau,

Cette poigne qui serre,

L’étreinte imposant ce véto,

Ce véto qui enserre.

 

Des mots, des mots si caressants,

Qui font naître l’émoi,

Des mots lumière, phosphorescents,

Qui éclairent en moi.

 

Paroles quelconques mais si belles,

Qui redonnent la vie,

Qui dansent et l’entrainent ribambelle,

Ribambelle de l’envie.

 

L’attente, l’attente et son antienne,

Son lamento silencieux,

Comme des vagues qui vont et reviennent

Sous le gris d’un ciel ingracieux.

 

Telle des notes, notes qui se répètent,

Bourdon qui sonne las,

Qui bourdonne résonne et tempête,

Sonnant là tel un glas.

 

L’attente de vous, de vos mots,

Si lourde, interminable,

En ces si longs instants jumeaux,

Bourreaux irréfragables.

(05/04/2015)

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20 mars 2015 5 20 /03 /mars /2015 22:30

(Attendez pour lire que commence le piano)

Par les mots dessiner,

Epouser leur contour,

De lumière bassiner

Leur reflet dans le jour.

 

De pleins et déliés

Sur un papier glacé,

Par une encre éliée

Recopier leur tracé.

 

Sensuelles et si belles

Brillantes de rosée,

Purpurines mirabelles

De soleil arrosées.

 

Telle un fruit si sucré,

Charnue, gorgée de miel,

Bouche pulpeuse et nacrée,

Ourlée d'un arc en ciel.

 

Avatar d’un baiser

D’un instant de silence,

Dans un monde apaisé,

De douceur, d’indolence.

 

Par leur chair, si troublantes,

Leur dessin épuré,

Ses lèvres alliciantes,

Paraissent figurées.

 

Une femme, une enfant,

Incroyablement douce,

En ce jour triomphant,

Qui l’élève et se pousse.

 

Il n’est plus que sa bouche,

Que l’éclat de ses yeux,

Que son ombre qui se couche,

Dans l'instant compendieux.

(20/03/2015)

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13 mars 2015 5 13 /03 /mars /2015 22:12

(Lisez en musique)

Si léger, le souffle du vent,

Dans le ciel le cri de la buse,

Tout là-haut en son tournoiement,

L’oiseau qui danse et qui s’amuse.

 

Tapis pourpre et jaune de l’automne,

Le bruit des feuilles sous les pas,

Etrange paysage monotone,

Fin d’une saison en son trépas.

 

Les babils d’une rivière qui court,

La mousse aux lèvres et postillons,

Dedans son lit sa chasse à courre,

Les rives s'aheurtent aux tourbillons.

 

Un contrevent qui bat et cogne,

Qui se répète en sa cymbale,

Sur l’horizon qui se rencogne,

Les nues qui courent semblent être au bal.

 

Un aboiement venu d’ailleurs,

Un chien galeux là quelque part,

L’écho répond en aboyeur,

D’autres s’en mêlent de toutes parts.

 

Un triste sire en plumes sombres,

Son bec est noir et il croasse,

Son envergure parait une ombre,

Quand il s’envole et se déplace.

 

Les chuchotis et les messes basses,

Qui s’interpellent et se répondent,

Dans le silence du temps qui passe,

Sont les murmures de notre monde.

(13/03/2015)

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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 13:06

(Lisez en musique cela renforce la musicalité des mots)

Quand la couleur s’étale

Sur le ciel se délave,

S’étend sur cet étal

Lente fluente lave.

 

Quand les pourpres s’emmêlent

S’estompant en le sombre,

Crépuscule qui s’y mêle

Là dessinant son ombre.

 

De lourds lavis étranges

S’écoulant sur le ciel,

Noirs et rouges se mélangent,

Boréal arc-en-ciel.

 

La nuit, encre de Chine

Se dessine en contrastes,

Sur le jour qui s’échine

Délaissé par son astre.

 

Volutes et tourbillons

Qui lentement se meuvent,

Orangers vermillon,

Qui mais plus là ne peuvent.

 

La nuit telle un marais,

Si lente glisse et bouge,

Semblant s’être amarrée,

Son ombre se mêle aux rouges.

 

Comme un lointain navire,

Parti vers l’horizon,

Le jour au loin chavire,

Derrière sa paraison.

(07/03/2015)

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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 19:10

(Lisez en écoutant la musique)

 

Leur bouche et leurs mots qui mordent,

Leur regard suffisant,

Leurs propos qui frappent dans la horde,

Arrogants et blessants.

 

N’être ici-bas que pour faire mal,

Se complaire à blesser,

Alpha se voulant animal,

Ne sachant caresser.

 

Se repaitre de nos souffrances,

Naître que pour exercer,

Imposer son moi dans l’outrance,

Le voulant exhaussé.

 

Toujours, toujours avoir raison,

Tyrannique des mots,

Insigne morgue des saisons,

Qui assène leurs maux.

 

Est-il ici des mangeurs d’âme ?

Des êtres malfaisants ?

Faucheurs cruels aux longues lames,

Aux sourires bien pesants.

 

Tous leurs baisers sont assassins,

Leurs étreintes étouffantes,

Car ne comptent que leurs noirs desseins,

Pour leur gloire triomphante.

 

Oui, jamais ne sont rassasiés,

Avides des douleurs,

Ces anges maudits apostasiés,

Mordeurs insanes sans couleurs.

 

Ils sont là, à l’affût, sans cesse,

Sardoniques souriants,

Prélats de leurs horribles messes,

Carnivores et riants.

(30/01/2015)

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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 22:01

Lisez en musique

 

Est-il des mots qui tuent, ces mots qui dessinent ?

Des propos assassins ?

Des crayons aux couleurs assassines ?

De meurtriers dessins ?

 

Est-il des dieux sans cœur sans pitié ?

Des seigneurs assassins ?

Des prophètes, des apôtres sans quartiers,

Porteurs de noirs desseins ?

 

Est-il des baptêmes rougis de sang ?

Des prêcheurs assassins ?

Des papiers, des fusains indécents ?

Des ombres parmi les saints ?

 

Est-il des paradis bien trop chers ?

Des martyrs assassins ?

Des octrois dont le prix est la chair,

Maculant leurs blancs-seings ?

 

Est-il des fous nous disant la messe?

Des prélats assassins?

Des crayons trop pointus qui nous blessent?

Des chapelets biens malsains?

 

Est-il là-bas de nouvelles prières?

Des paroles sans dessein

Des regards, des amours sans barrières?

Muettes d'assassins.

(09/01/2015)

 

 

 

 

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14 décembre 2014 7 14 /12 /décembre /2014 12:38

(Mettez la musique le lecteur est sous le poème)

 

Là, planant dans l’hiver,

Blanc vaisseau égaré,

Egaré dedans les terres,

Semblant s’y amarrer.

 

Dans la brume sèche est froide,

Supportée par le vent,

Le corps oblongue et roide,

Elle va au loin devant.

 

Par-dessus les enrues

Ces blessures craquelées,

Vestiges des charrues

Enceints de barbelés.

 

Cherche-t-elle sa route,

Dans l’éther embrumé ?

Tire d’ailes en déroute

En ce ciel enrhumé.

 

Seule, là seule esseulée,

Perdue dessus la plaine,

Si plaine parcellée

En cette froide haleine.

 

Ici n’est point chez elle,

Volontaire étrangère,

Elle va où vont ses ailes,

Naufragée solitaire.

 

Derrière les chalutiers

Là-bas sur l’océan,

Des oiseaux régatiers

Virevoltent et piaillent céans.

 

Elle manque à la curée,

Perdue dans la campagne,

La mouette s’est égarée,

Bien loin de ses compagnes.

(14/12/14) 

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20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 20:24

(Lecteur de musique sous le poème, essayez les deux ensemble)

 

Ci les démons de l’être,

Sis là sont ceux de l’âme,

Ici il leur faut être,

Ainsi, en nous se pâment.

 

En l’ombre de nos jours,

De ces instants si gris,

L’obscur des contre-jours,

Quand le temps s’est aigri.

 

Nos larmes si salées,

Le hoquet de nos cœurs,

Quand l’être se laisse aller,

Sous des lazzis moqueurs.

 

Si longues, si longues nuits,

Au sabbat des pensées,

L’aurore après minuit

Nous semble dispensée.

 

Tourbillon des nausées,

L’insomnie nous digère,

L’infâme ci disposée,

Si vile en étrangère.

 

Les lendemains sont las,

Lassés de devenir,

De Charybde en Scylla

Le dilemme à venir.

 

Les ombres en sarabande,

Les flammes qui lèchent l’âme,

Lors l’avenir se débande,

Quand découpent les lames.

 

Ci les démons de l’autre,

Sis là sont ceux d’aucun,

Ici n’est pas le nôtre,

S’invitent les coquins.

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