(Lecteur de musique sous le poème, essayez les deux ensemble)
Ci les démons de l’être,
Sis là sont ceux de l’âme,
Ici il leur faut être,
Ainsi, en nous se pâment.
En l’ombre de nos jours,
De ces instants si gris,
L’obscur des contre-jours,
Quand le temps s’est aigri.
Nos larmes si salées,
Le hoquet de nos cœurs,
Quand l’être se laisse aller,
Sous des lazzis moqueurs.
Si longues, si longues nuits,
Au sabbat des pensées,
L’aurore après minuit
Nous semble dispensée.
Tourbillon des nausées,
L’insomnie nous digère,
L’infâme ci disposée,
Si vile en étrangère.
Les lendemains sont las,
Lassés de devenir,
De Charybde en Scylla
Le dilemme à venir.
Les ombres en sarabande,
Les flammes qui lèchent l’âme,
Lors l’avenir se débande,
Quand découpent les lames.
Ci les démons de l’autre,
Sis là sont ceux d’aucun,
Ici n’est pas le nôtre,
S’invitent les coquins.