Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

Articles RÉCents

1 novembre 2015 7 01 /11 /novembre /2015 12:21

(Sachez attendre le bon instant de cette musique pour commencer votre lecture, désolé pour la pub en intro)

 

La lumière intense du soleil,

Un tapis de feuilles étalées,

Les champs emblavés qui s’éveillent

Jeunes épis à peine dévoilés.

 

La froidure enveloppe la plaine

La terre humide est engourdie,

Les ramures glabres s’agitent à peine

De glaise leurs pieds sont alourdis.

 

Dessus le sol plane une brume,

Un voile léger humide et froid,

L’onde des labours et cette écume

Semblent une mer figée d’effroi.

 

Des goélands ci félatiers

Paraissent attendre les machines,

Ces lourds terrestres chalutiers

Ouvrant la terre en son échine.

 

Tout est frissons, tout est silence,

L’automne étale sa robe claire,

En sa présente désinence

Le ciel est pur de ce bleu clair.

 

C’est un dimanche de chrysanthèmes

De tombes grises et fleuries,

Les âmes attendent leur baptême

Ci dévêtues de leurs soieries.

(01/11/2015)

Partager cet article
Repost0
29 octobre 2015 4 29 /10 /octobre /2015 19:10

Posée sur la vitre la buée,

Une larme lente s'y glisse,

Dehors la nuit semble embuée,

L’automne, son chagrin, ses prémices.

 

Les arbres maigres sont dénudés,

Dessus leurs pieds gisent leurs feuilles,

Dentelle d’ombres venant préluder

Ces branches mortes qui les endeuillent.

 

Les âmes se trainent en leur paresse

Comme écrasées dessous leur bât,

Etrange cortège de pécheresses

Qui dans la fange boitent bas.

 

Le pointillé des réverbères

Dans le grand vide de la nuit,

Dessus des flaques se réverbère

La lueur triste de leur ennui.

 

Comme un grand mal qui nous enserre,

Qui nous embrasse et nous étreint,

Un nœud coulant qui se resserre

Garrotant là le moindre entrain.

 

Une danse lente qui ondoie

Valse triste d’un cœur fatigué,

Sur la vitre dessine le doigt

Ces larmes qu’il ne peut endiguer.

(29/10/2015)

Partager cet article
Repost0
28 octobre 2015 3 28 /10 /octobre /2015 20:41

Les jeux et chemins interdits

Car déjà le jour s’en est allé,

Ces jeux de mains d’un étourdi

Sur ces chemins sans plus d’allées.

 

Le temps lui passant bien trop vite

A l’instar de ces bals masqués,

Où par les transes folles on lévite

Pensant ne pas être démasqués.

 

Il est tant de jours après nous

De saisons et d’heures à passer,

Que l’on oublie ce qui se noue

Par devers ce nous dépassé.

 

Les rides se dessinent et se creusent,

Ces enrues des lendemains,

Lézardes sèches et douloureuses

Sur nos visages parchemins.

 

Souvenances, amours orphelines,

Aux chamades éprises d’angine,

Larmes salées si peu hyalines

La presse poisse sa margine.

 

Si vieille la chair frissonne encore,

De ce désir saoulant les âmes,

De ce plaisir brûlant du corps

Bûcher que nous érigent les femmes.

 

Les je et chemins interdits

Car déjà la nuit s’en est venue,

Ces jeux de demain étourdis

Sont nos impasses là devenues.

(28/10/2015)

Partager cet article
Repost0
28 octobre 2015 3 28 /10 /octobre /2015 18:46

Des mots qu’il faut taire,

Des mots interdits,

Ces mots pour lui plaire,

Ces mots inédits.

 

De bien beaux silences,

Si évocateurs,

Douces doléances

Muets médiateurs.

 

Caresses retenues

Gestes prisonniers,

Regards soutenus

Tendres et flâniers.

 

Chemins impossibles,

Horizons lointains,

Si peu compossibles

Bien trop incertains.

 

Un vieux cœur qui bat,

S’arrête et reprend,

Incessant combat

Qui ne se déprend.

 

Une bouche belle

De grands yeux troublants,

Sa robe isabelle

Son ourlet tremblant.

 

L’enfance en lisière,

L’orée d’une femme,

Si belle écuyère

Chevauchant les flammes.

 

L’instant silencieux

Tout entier d’icelle,

Soleil dans les cieux

Parfumé de sels.

 

Ces mots qu’il faut taire,

Ces mots inédits,

Des mots pour lui plaire,

Des mots interdits.

(28/10/2015)

Partager cet article
Repost0
24 octobre 2015 6 24 /10 /octobre /2015 12:35

La voici qui là parait,

Pourquoi est-elle venue ?

Pour qui s’est-elle parée

Si femme en sa tenue ?

 

Quelques mots, un regard,

Une larme naissante,

Des paroles qui s'égarent

D'une histoire incessante.

 

Les blessures d’un amour,

Cicatrices ouvertes,

Douloureux désamour,

Vives plaies découvertes.

 

Elégante et si belle

Des couleurs de l’automne,

Sa douleur si rebelle

En l’instant ci m'étonne.

 

Des mots anodins,

Ses larmes qu’elle contient,

Si triste là soudain

D'un chagrin qu'elle retient.

 

Sa main si douce et froide

A peine effarouchée

Refuse la dérobade

Se laissant lors toucher.

 

L’été s’en est allé

L’automne ici l’enrobe,

Dans ce temps installé

Le passé se dérobe.

 

Ce jour elle est venue

Je ne l’attendais plus,

D'une tristesse contenue

Fragile et sans surplus.

 

(24/10/2015)

Partager cet article
Repost0
18 octobre 2015 7 18 /10 /octobre /2015 13:26

Lente lave qui s’étale,

Là s’écoule labile,

Sur les ombres qui se talent,

Si poisseuse atrabile.

 

Fluente mélancolie

Qui serpente et garrotte,

Qui flétrit l’ancolie

Puis l’étouffe en sa grotte.

 

Ces marais du dedans,

Silice si mouvante,

Du brasier ci ardent

Les brûlures éprouvantes.

 

Lasse mon âme s’y noie

Se consume et se meurt,

En ces limbes s’ennoie

Pestilentes humeurs.

 

Ce désir du néant,

Cette envie de partir,

S’oublier là céans

De soi se départir.

 

Les solitudes intimes

La vacuité des jours,

Des détresses ultimes

Les chagrins de toujours.

 

Un volcan intérieur

Qui s’éveille, silencieux,

Son magma convoyeur

S’écoulant si spécieux.

 

Ce cadavre vivant

Qui se laisse emporter,

Atone mort-vivant

Par la fange déporté.


(18/10/2015)

Partager cet article
Repost0
11 octobre 2015 7 11 /10 /octobre /2015 12:47

L'entaillure de l’automne

Par sa lame effilée,

En sa brume monotone

Matinale toile filée.

 

Ses oiseaux ricaneurs

Dans son ciel homogène,

Corvidés chicaneurs

Criailleurs et sans gêne

 

Tapis fangeux de feuilles

Sales brunes et mordorées,

Sous les arbres qui s’effeuillent

Torses mâts accorés.

 

La grisaille équanime

En la cinglure du vent,

Sur les champs anonymes,

Aux labours se levant.

 

Cet horizon confus

Délayé dans le ciel,

Monocorde et diffus

Dans ce gris arc en ciel.

 

Sous les pas, de la glaise,

Terre grasse lourde et collante,

Qui adhère et nous pèse

Dans l’aurore nonchalante.

 

L’esquisse floue d’un coteau

Par delà les forêts,

Telle l'estompe d'un bateau

Débouquant de l'orée.

 

Une lumière sans soleil,

Sans chaleur ni parure,

Dans l'automne qui s’éveille

Qui s’installe et perdure.

(11/10/2015)

Partager cet article
Repost0
8 octobre 2015 4 08 /10 /octobre /2015 17:35

Tourbillon des questions

Latentes latitudes,

Ces folles suppositions

Devant l’incertitude.

 

Le chemin de la vie,

Les traces du passé,

Ne sont que les envies,

Qui nous ont dépassés.

 

L’animal de raison

Ci plein de volonté,

Saoulé de déraison

Vomissant de bonté.

 

Le mirage de demain

L’Arlésienne mensonge,

De vilains jeux de mains,

Déchirant tous nos songes.

 

Aimer à tous les temps,

La promesse maudite,

L’animal haletant

Dans sa quête interdite.

 

Par le baptême du sang

L’onction des cramoisis,

Le crépuscule descend

Son linceul là moisi.

 

Qui jamais pourra dire,

Je suis l’autre, je suis moi,

Sans jamais se dédire,

Tout entier de l’émoi.

 

Paradoxe des êtres,

Le Verbe est un parjure,

Chacun n’est que paraître,

Qui conjugue et abjure.

 

Il n’est ni bien ni mal

Dans l’ombre du désir,

L’être est un animal

Animé de plaisir.

(08/10/2015)

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2015 2 06 /10 /octobre /2015 15:04

Quand notre âme là se traine,

Claudique et boite bas,

Dans ce temps qui l’entraine

Refusant le combat.

 

Une chamade alentie,

Agitée d’un hoquet,

Sans amour ressenti

Totalement disloquée.

 

Un regard si brouillé

Dans la brume de nos pleurs,

Par nos larmes mouillé

Si confus sans ampleur.

 

Ce vide si gigantesque

Remplissant les instants,

Ces serpents ci dantesques,

Constricteurs persistants.

 

Le cri que l’on retient,

Désespoir silencieux,

Que l'étrange se maintient

Dans l’hiver dans nos cieux.

 

En la plaine étendue

De notre vacuité,

De nos heures distendues

Privées d’aséité.

 

Il n’est plus que l’attente,

Eternelle et confuse,

Pesante et déroutante

Qui s’obstine et infuse.

 

Quand tourne la noria,

Régulière, lancinante,

Ribambelle des parias

Dans ce vide attenante.

 

Quelques pas que l’on fait

Sans savoir où l’on est,

Quand le jour se défait,

A la nuit condamné.

(06/10/2015)

 

Partager cet article
Repost0
4 octobre 2015 7 04 /10 /octobre /2015 14:49

Dans l’instant qui s’arrête

Caressant son regard,

L’émotion là s’apprête

Dans ce temps qui s’égare.

 

Mes yeux embrassant les siens,

Puis ma main qui l’effleure,

Me voici boétien

D’un frisson qui m'affleure.

 

Le charme d’une inconnue,

Son sourire susurrant,

Sa si douce retenue,

Dans l’instant rassurant.

 

Avec les yeux lui dire,

Lui murmurer des choses,

De silence s’étourdir,

Dans ce temps qui se pose.

 

La valse des émotions,

Que nos âmes là séquestrent

En la douce intuition

De nos cœurs qui orchestrent.

 

Il n’est plus rien que nous,

Que nos yeux qui racontent,

Cet échange qui  se noue

Dans ce temps qui nous conte.

 

Nos regards qui se croisent,

Se caressent et s’emmêlent,

Dessinant sur l’ardoise

Du désir son pêle-mêle.

 

Elle est là souriante

Féminine et gracieuse,

Sensuelle, sémillante,

L’inconnue silencieuse.

(04/10/2015)

Partager cet article
Repost0