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11 octobre 2015 7 11 /10 /octobre /2015 12:47

L'entaillure de l’automne

Par sa lame effilée,

En sa brume monotone

Matinale toile filée.

 

Ses oiseaux ricaneurs

Dans son ciel homogène,

Corvidés chicaneurs

Criailleurs et sans gêne

 

Tapis fangeux de feuilles

Sales brunes et mordorées,

Sous les arbres qui s’effeuillent

Torses mâts accorés.

 

La grisaille équanime

En la cinglure du vent,

Sur les champs anonymes,

Aux labours se levant.

 

Cet horizon confus

Délayé dans le ciel,

Monocorde et diffus

Dans ce gris arc en ciel.

 

Sous les pas, de la glaise,

Terre grasse lourde et collante,

Qui adhère et nous pèse

Dans l’aurore nonchalante.

 

L’esquisse floue d’un coteau

Par delà les forêts,

Telle l'estompe d'un bateau

Débouquant de l'orée.

 

Une lumière sans soleil,

Sans chaleur ni parure,

Dans l'automne qui s’éveille

Qui s’installe et perdure.

(11/10/2015)

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commentaires

S
Vos mots glissent et dansent comme un tango argentin.....vous, toujours aussi fabuleux poète....!!
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S
Avec plaisir Cher Johan...merci pour votre réponse toujours aussi sublime...
E
Vos mots si caressants traversant le pacifique pour venir ici m'offrir une émotion. Merci sublime vahiné <br /> Johan tendrement votre.