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Articles RÉCents

29 octobre 2015 4 29 /10 /octobre /2015 19:10

Posée sur la vitre la buée,

Une larme lente s'y glisse,

Dehors la nuit semble embuée,

L’automne, son chagrin, ses prémices.

 

Les arbres maigres sont dénudés,

Dessus leurs pieds gisent leurs feuilles,

Dentelle d’ombres venant préluder

Ces branches mortes qui les endeuillent.

 

Les âmes se trainent en leur paresse

Comme écrasées dessous leur bât,

Etrange cortège de pécheresses

Qui dans la fange boitent bas.

 

Le pointillé des réverbères

Dans le grand vide de la nuit,

Dessus des flaques se réverbère

La lueur triste de leur ennui.

 

Comme un grand mal qui nous enserre,

Qui nous embrasse et nous étreint,

Un nœud coulant qui se resserre

Garrotant là le moindre entrain.

 

Une danse lente qui ondoie

Valse triste d’un cœur fatigué,

Sur la vitre dessine le doigt

Ces larmes qu’il ne peut endiguer.

(29/10/2015)

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commentaires

L
Discrète mais toujours là, je vous lis vous dévore vos mots n'ont pas cessé de faire vibrer mes émotions ...<br /> Laure
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E
Merci de cette attention et de ces mots laure
R
Une tristesse partagée avec tant de beauté ...
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E
C'est le paradoxe de la tristesse que d'être belle à décrire
E
Merci de cette attention c'est agréable de savoir que mes mots transmettent l'émotion johan
A
Merci du partage, c'est magnifique
Répondre
E
merci de ce compliment vous si fidèle<br /> johan
H
Très beau poème....vraiment .
Répondre
E
J'avais envie d'écrire c'est venu sans que je l'ai prévu..merci car venant de vous si amoureuse et proche des vrais écrivains cela est touchant<br /> tendrement johan