Subreptice, là, une autre image,
Souvenir en photo,
L’esprit curieux, son badinage,
Qui s’imprime aussitôt.
Une peau blanche si bel albâtre,
Sa silhouette fine,
Une ombre ci venant s’ébattre,
Ligne belle qui se dessine.
Elle semble là déesse allante,
Herbe fine dans l’ivraie,
Une épure gracieuse et dansante
Me paraissant si vraie.
Sa noire chevelure qui s’écoule,
Tombant dessus ses reins,
Ce trouble fort qui en découle,
Splendide et souverain.
Si jeune guerrière indifférente,
Gracile mince et altière,
Princesse douce belligérante,
De son allure si fière.
Ce masque blanc de son visage,
Au clair regard si froid,
Là surligné d’un maquillage
Troublant sublime effroi.
C’est un instant tout de splendeur,
De beauté, d’émotion,
Magnifié là par la candeur,
Censuré sans motion.
Elle se sait, se savait si belle,
D’une élégance bien rare,
Classique provocante et rebelle,
Trait trempé de curare.
C'est un passage en ma mémoire,
Un surgissement prégnant,
Comme un reflet, comme une moire,
Sa ligne se peignant.
Un souvenir, une vision,
Tel un passage en soi,
Une silhouette, une illusion,
Instant que l’on reçoit.
(03/04/2020)