(Pour lire avec la musique attendre la 43ème sec, prononcer les syllabes soulignées)
Je te donnerai tous les mots et plus encore,
La bestiale furie d’un désir incomparable,
Ces mots les plus fous, d'iceux qui s’adressent au corps
Hurlent au ventre, gémissent, et séduisent le diable.
Insoucieux des ragots, ignorant des rumeurs,
Enivré, passionné de toi et de ton corps,
Saoul de ta chair, de ton antre et de ses humeurs,
Toute, je te prendrai, sans témoin ni recors,
De l’église interdite tu seras le mirage,
L’évanescence soufrée d’une vierge souillée,
Pour laquelle, l’union des chairs se voudra l’hommage,
L’offrande de nos êtres enlacés agenouillés.
En l'insane, seront l’enfer et le paradis,
En nos âmes, le maelström et la brise douce,
Car il ne sera point, de chemins interdits,
Ni de traverses illicites sous la lune rousse.
Au bûcher des plaisirs tout entier de folie,
Ma foi et mon âme, là, j’immolerai,
Tout entier de plaisirs, au bûcher des folies,
C’est consumé par les flammes, que je t’aimerai.
Empli de mes péchés, infâme et pestilent,
Jusqu’à la déréliction, pénitent de nous,
Dans la procession j’irais, hâve flagellant,
Là où mal et grâce dans les plaies vives se nouent.
A genoux, face aux juges, en leur cérémonie,
Déniant le blasphème, refusant le pardon,
Radieux, à jamais voué aux gémonies,
De ma chère oblative, aux dieux, ferai le don.
Ce bonheur interdit je devrai renier,
De contrition, d’attrition, de mea culpa,
Je meurtrirai ma chair sans pourtant oublier
La brûlure merveilleuse, que me firent tes appas.
(22/12/2011)
(Les mots en italiques étaient une contrainte, points obligés de départ de ce poème)