Tic tac, quand l’attente se fige,
Semblant vouloir perdurer,
Hôte impromptu, qui nous oblige,
Las nous contraint, à l’endurer.
En notre gorge, notre poitrine,
Le va et vient d’un balancier,
Alentissant dans sa combine,
Son balancement circonstancié.
Une procession allant à l’amble,
Dans sa démarche syncopée,
Ce lent tangage, qui lui ressemble,
A la chaloupe, d’un éclopé.
Chemin sans fin, faisant la trace,
A peine planté de candélabres,
Se refermant, telle une impasse,
Sur un lointain qui se délabre.
Il n’est que l’ombre des hier,
Pâles souvenirs des anciens jours,
Chinoises sombres sous nos paupières,
Vestiges obscurs, de nos détours.
Toutes ses heures, qui se traînent longues,
Sans goût, ni saveurs et parfums,
Sans phrases, ni paroles et diphtongues,
Ces heures, de nos instants défunts.
Des hurlements, bien silencieux,
Dans ce dédale de nos pensées,
Insupportable, cercle vicieux,
Semblant ne faire, que commencer.
Clepsydre sale si asséchée,
D’où ne s’écoulent que les poussières,
Fines cendres grises bien dépêchées,
En ces instances colinéaires.
Il en sera, d’autres aurores,
Quand bien même ces longues nuits,
Ces sabliers des petites morts,
Regain sableux, de notre ennui.
(21/12/2011)