Assise sur le bastingage,
Silhouette par-dessus les voiles,
Esquisse, sur ce ciel sans nuage,
L’horizon dessinant son voile.
Vos lèvres, ce sourire si léger,
Se figent les choses et l’instant,
Les cieux, par le vent allégés,
Et vos yeux, arrêtant le temps.
On les sait, clairs comme l’océan,
Brillants, composés de l’azur,
Pleins de lumière délinéant,
Du charme, la pleine démesure.
Apaisée, calme et souriante,
Attendant, que parte le navire,
Les mèches au vent, ondoyantes,
Sirène, qu’un bandeau vient sertir.
Femme, si sensuelle rebelle,
Sereine, emportée par les ondes,
Insaisissable, femme si belle,
Sur les vagues, parcourir le monde.
Et la voile frissonne sous le vent,
Elle se gonfle, fasèye et s’étire,
D’un lent mouvement vous enlevant,
Au loin, le voilier se retire.
Je vous regarde vous éloignant,
Ombre secrète et si soyeuse,
Instant si fol et si poignant,
Qui vous emporte mystérieuse.
(13/06/2011)