Je te cherche depuis toujours,
Au vrai, sans vraiment y croire,
Au fil du temps et des jours,
Je me mens, faisant accroire.
En des instants j’ai trouvé,
Un peu de toi en certaines,
De ces amours controuvées,
Il ne me reste que l’étrenne.
Et ce verbe bien trop petit,
Déclinant ses désinences,
L’ai conjugué, l’ai menti,
Convaincu des apparences.
Des baisers donnés, reçus,
Ou caresses douces lentes,
Des regards entraperçus,
Aux invites insolentes.
Je t’espérais, t’attendais,
Tel un enfant trop rêveur,
Dont le sommeil s’étendait,
Bien au-delà ses heures.
Je te savais, quelque part,
Présente, peut-être à venir,
Dedans ce colin Maillard,
Prisonnier des souvenirs.
J’ai laissé le temps passer,
A petit feu, lentement,
Le laissant me dépasser,
Pour t’attendre si longuement.
Là-bas, je me suis commis,
En ces ailleurs interlopes,
Ces insanes ennemies,
Aux animales enveloppes
Ephémères ébriétés,
Si grandioses et si fugaces,
D’une sensuelle société,
Dont les sens, vite se lassent.
En l’improbable possible,
Alors que je te cherchais,
Te voici, mais impossible,
Las, par nos vies empêchés.