Dans la chair et le sang,
Les humeurs et les sanies,
Aux regards indécents,
Sont honneurs et avanies.
La rime et le mot, le son,
La danse des coups et des gestes,
Sempiternelles leçons,
De murmures aux refrains indigestes.
Lèvres douces, acide baiser,
Esquisse, sardoniques sourires,
Discours et propos malaisés,
Chairs mortes qu’on laisse pourrir.
Faux espoirs, avenirs controuvés,
Factices caresses, égratignures,
Angoisses si prégnantes éprouvées,
Solitudes, dans les encoignures.
Sibyllin voyage, absconse destinée,
Ici, là-bas, l’on s’égare, l’on se perd,
En des paysages aux autres destinés,
Dans ce vide plein sans aucun repère.
Promesses énoncées et non tenues,
Ablation des droits et des membres,
Adresses dénoncées non retenues,
Depuis janvier jusqu’à décembre.
Face cachée de la lune et des âmes,
La vérité ne se dévoile,
Tranches d’océan à coups de rames,
Sur ce miroir qui lors se voile.
Gifle du vent, larmes du ciel,
Entailles profondes gerçures,
Peau bistre d’un hâle partiel,
Sur ce sable qui rassure.
Pile ou face, même revers,
La lumière se colle à l’ombre,
L’obscur devenant l’avers,
La lueur, elle, la pénombre.