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Articles RÉCents

1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 22:07

pageGrise, la mer au loin se retire,
Longue étale, la plage est déserte,
Opalines, les falaises s'étirent,
Incertaines, de brume couvertes.

Des pas dessinés sur le sable,
Par-dessus les vagues une écume,
Sur l'horizon indépassable,
La lumière, d'un soleil posthume.

Des mouettes, supportées par le vent,
Dansent en ballerines rieuses,
Légères, emportées par l'évent,
Baladines, s'élèvent crieuses.

Indistincts, dedans la brumaille,
Inquiets, s'appellent les navires,
Cornes plaintives d'accordailles,
D'aveugles, que la houle chavire.

Vagues de mer, ondes de terre,
Parfums, fragrances océanes,
La rive s'enfonce puis se déterre,
Dentelle laiteuse et fil d'Ariane.

Lande de sable, sentier de craie,
Troublant, le brouillard se dépose,
Sur la muraille y vient s'ancrer,
Ce flou linceul qui s'interpose.

Galets, coquillages, immondices,
Hétéroclites orphelins,
Abandonnés sur la silice,
Par la marée en son déclin.

Là-bas, sentinelle de calcaire,
Blanc Nez s'érige en le brouillard,
Géante en son armure précaire,
Dressée par-dessus le rempart.

Dans cette ouate grise je vais,
Plein de fatigue et d'émotion,
Sentant mon âme s'élever,
En cette étrange dévotion.
 

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