Dans l’onde de l’ombre,
Par elle habillée,
Habillée de pénombre,
En ce noir déshabillé.
Douce de satin et de peau,
Appuyée, contre le mur,
Du guerrier ce repos
D’un combat sans armure.
Belle, magnifique putain,
Gorge blanche et tendue,
Là, offerte, provocante catin
Face à moi étendue.
Tes yeux, en cet ailleurs,
Monde qui n’existe pas,
Délicieux intérieurs
Aux sublimes appâ(t)s.
De baisers et morsures
Violente tendresse,
Sous mes mains la cambrure,
La douceur de tes fesses.
En toi, au plus profond,
En l’humide et le mol,
Dans le trouble sans fond
D’une ivresse sans alcool.
La prière profane
En gisants de désir,
Nos murmures insanes
Gémissants le plaisir.
Tout entier de péché
De folie d’abandon,
Nullement empêchés
Refusant tout pardon.
Sans cesse et plus encore,
Cette folie, ce combat,
Ce combat de nos corps,
Plus encore nos ébats.
Animal et aimant
De passion carnassier,
Amoureux et amant,
En ton ventre associés.
Si belle et impudique
Ouverte sans pudeur,
Délicieuse apostolique,
Couverte d’impudeur.
Dans l’ombre de l’ombre,
De sombre habillée,
Satinée de pénombre,
En ce noir déshabillé.
Douce, de soi(e) et de peau,
Je te prends, contre ce mur,
Du guerrier le repos
Ce trépas sans armure.
Belle, magique putain,
Gorge blanche détendue,
Là, offerte, évidente catin,
Sur ce mur blanc étendue.