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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 22:19

La télé comme toujours diffusa régulièrement, lors des journaux du midi et du soir, des informations sur les recherches du grand navigateur disparu en mer, ajoutant ainsi à l’émotion suscitée par les ravages due l’ouragan sur la côte est Américaine. Il y eu quelques émissions retraçant sa carrière de marin, le comparant aux autres grands aventuriers disparus en mer, Colas, Tabarly... L’éditeur fit un joli coup en sortant post mortem un magnifique album de photos contant sa dernière épopée, avec des textes de ses amis et concurrents, et profita de l’occasion pour éditer sa biographie. L’affaire fut belle financièrement parlant. Ceux à qui il avait parlé de la musique des ondes oublièrent vite cette théorie, n’ayant rien de plus à se mettre sous la dent, puisque tout avait disparu avec la goélette dont on ne retrouva jamais rien, et puis chacun avait bien d’autres soucis que de trouver une hypothétique gamme des éléments ! On glosa bien sur cette folie d’aller affronter un ouragan, le plus grand et fort des ouragans tropicaux recensé depuis l’histoire de la marine. On parla, on dauba, on s’extasia, on soupesa à l’aune des ressentiments l’attitude du grand marin... folie, orgueil, courage, désespoir, vieillesse...bref on usa des tous les attributs et épithètes à disposition, et ...on oublia, comme toujours, sauf aux dates anniversaires.

 

Cependant d’aucuns dans le milieu de la pêche dirent avoir entendu une espèce de musique, un chant des sirènes, lors des fortes tempêtes, et que si l’on était attentif l’on pouvait voir dans le plus fort des vagues la silhouette d’une goélette qui dansait ! Tous en convenaient sans pour autant le dire à voix haute ni en dehors du cénacle des marins.

 

En revanche ce qui est sûr et que personne ne conteste, c’est que durant des années, sur le port de Fécamp, dès l’aube, lorsque rentraient les bateaux de pêche, on pouvait voir, perché sur l’un des phares à l’entrée de la rade, bien après les estacades, une sorte de goéland au plumage sombre qui regardait au loin. Il était là chaque matin que faisait Dieu, immobile, attendant on ne sait quoi, puis, quand tous les bateaux étaient rentrés au port, il s’envolait vers les terres après avoir poussé un étrange cri éraillé. Les anciens disaient qu’il attendait le retour de la Valéria, d’autres disaient qu’il saluait son fantôme. Ce qui est certain en tous cas, c’est que dans la région s’était implantée une nouvelle espèce d’oiseaux de mer, sorte de mouettes au plumage jaspé de marron et de blanc que l’on avait jamais vu auparavant.

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commentaires

V
<br /> Le labbé va me manquer .... <br /> <br /> <br />  <br />
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E
<br /> <br /> Il est en ceux qui savent regarder au loin...<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> J'adore les légendes et surtout, en connaître la genèse,<br /> <br /> <br /> Merci Johan pour ce vaisseau fantôme sublimé,<br /> <br /> <br /> Valdy<br />
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E
<br /> <br /> Merci à vous pour m'avoir donné envie de l'écrire<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> meme po peur ;o)))<br />
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E
<br /> <br /> je me doute La Bulle si intrépide<br /> <br /> <br /> <br />