Il y avait la mer,
Il y avait le vent,
Des parfums amers,
Un vieux paravent.
Un morceau de ciel
Un bout d’horizon,
Un vieil arc en ciel
Et quelques maisons.
Il y avait la pluie,
Il y avait les dunes,
Quelques parapluies,
Un croissant de lune.
Tes pas sur le sable
Les crêtes des lames,
Ce chemin passable
Et des vagues à l’âme.
Il y avait les mouettes,
Au loin des bateaux,
Des papiers girouettes,
Sur ce bleu manteau.
Ta silhouette fine,
Ton allure légère,
Hanches qui s’affinent,
Robe qui suggère.
Il y avait ton ombre,
Tes cheveux bouclés,
Un passage sombre,
Un trousseau de clés.
La chamade au ventre
L’infini du temps,
Ce feu du bas-ventre
L’espoir haletant.
Il y avait tes seins,
Il y avait tes yeux,
Si jolis dessins,
Desseins malicieux.
Un escalier de bois,
Un grand miroir doré,
Niché sous les toits,
Prêt à adorer.
Il y avait ces gens,
Il n’y avait que nous,
Nous dévisageant,
Dans ce rendez-vous.
Il y avait le temps,
Et tous ces mensonges,
Propos hésitants,
Promesses de songes.
Tes choix paradoxes,
Ta façon d’aimer,
D’aimer l’équinoxe,
Pour ne rien semer.