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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 20:03

Des mots pour se dire et s’enivrer de soi, et des autres, pour sortir de la tripaille le nœud qui enserre et étreint l’âme sans cesse jusqu’à la faire vomir ! Des mots pour cracher sa douleur à la gueule d’un monde qui court sans attendre ni voir ou même regarder ! Des mots pour vider ce cloaque intérieur et reprendre une bouffée de vie entre deux miasmes !

Des mots que l’on éjacule comme une colère priapique à force de trop se retenir ! Des mots putains, des mots catins qui écartent les cuisses, qui attendent le foutre comme la campagne altérée attend la pluie ! Des mots insultes comme des coups que l’on assène, sur des chairs fragiles et juvéniles en punition d’avoir osé, osé dire non, ou oui peut être !

Des mots, encore et toujours, câlins ou violence, des mots comme des larmes et des sourires, des mots qui jaillissent et giflent, ou caressent selon que l’on rit ou l’on pleure !

Oui des mots, des mots baisers, des mots morsure, sur des lèvres et des peaux sensibles, sur des cœurs et des âmes cibles…des mots, ces mots qui virevoltent et s’échappent, qui s’en vont puis reviennent et enfin sourdent, perlent, glissent et coulent; oui des mots, ces mots qui nous disent, nous mentent et nous appellent !

Ils sont nous ou ne sont pas, mais on les dit ou les entend, comme ils sont, ou que l’on voudrait qu’ils fussent ou soient ! Ils se nouent, s’attachent s’appellent et se complètent, parfois se refusent ou se taisent à la suite des ponctuations. Les mots imperfection des pensées qui se perdent et n’arrivent à se dire, les mots messagers imparfaits des êtres qui se cherchent dans le désir d’autrui. Les mots qui ne savent transporter en l’autre ce qui nous habite et ne font qu’essayer de nous résumer dans une grammaire si vite oubliée.

Une pensée qui n’existe que parce qu’ils sont là et essayent de lui faire prendre forme, de l’inscrire dans la mémoire de l’autre, une pensée à l’image des mots qui la défendent, informe et repliée, gigantesque ou brillante selon, que les mots sont nôtres ou pas !

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