Nos âmes subjectives,
Aux atomes impossibles,
Si souvent électives,
Non tangibles et possibles.
De leur supposition,
Des pensées qui les hantent,
Leur irrésolution,
Là pourtant si présente,
De l’être et de l’étant,
En la métaphysique,
Comme la moire d’un étang
Le reflet si physique.
Mais qui sommes-nous vraiment ?
L’un et l’autre, l’autre ou l’un ?
L’âme est-elle là seulement
Dans un corps incertain ?
Seule la chair, molécules,
Faisant notre essentiel ?
Cet essaim, particules,
Ainsi consubstantielles ?
Accident du hasard,
Enfants de l’entropie,
Sans de dieux ni césar,
Baignant dans l’utopie.
Condamnés aux questions,
Perdus d’incertitude,
Dans la circonspection
De toutes nos attitudes.
Le crépuscule des doutes
Précède toujours la nuit,
Ces heures que l’on redoute,
Dans le temps qui s’enfuit.
Là le monde par nos sens,
En partie ressenti,
Serait-ce donc notre essence,
En cela consentie ?
Poussières de l’univers,
A peine agglomérées,
Pile ou face, c’est l’avers
Qu’il nous faut repérer !
Hors la vie qui sommes-nous ?
Particules du néant ?
D’un néant qui se noue,
En dehors du vivant ?
Pour qui ? Pourquoi la vie ?
Qu’a-t-elle donc de divin ?
A l’encan des avis,
Qui sera son devin ?
(04/07/2020)