Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

Articles RÉCents

4 mai 2020 1 04 /05 /mai /2020 13:43

Cet instant curieux où rien ne se passe,

La pensée paraissant une mer étale,

Un océan dont l’onde se prélasse,

Où lors tout en ce lieu nous semble égal.

 

Comme un silence, une équanimité,

Un monde lisse, dessiné par l’univoque,

Si régulier et sans aspérités,

Une phrase, une suite de mots, un soliloque.

 

Une attente, continue et silencieuse,

Un simple courant d’air sans de variance,

Une journée discrète, parcimonieuse,

Languide, longue, légère et sans d’impatience.

 

Il vogue là, comme semblant sur un étang,

Ce moment alenti et paresseux,

Laissant alors ici passer le temps,

Cet instant lent, si vague et sommeilleux.

 

Ci rien ne semble devoir le perturber,

Voire rompre un peu de sa monotonie,

Comme si l’esprit s’y était embourbé,

Là pris, prisonnier de cette atonie.

 

Il s’ensuit donc en des heures monotones,

Heures lentes paraissant s’étirer sans fin,

Des heures dont toutes les minutes tâtonnent,

Chacune perdue en des intimes confins.

 

Le temps se passe en son alanguissement,

Là comme étirant aussi la pensée,

L’esprit entier de cet engourdissement,

Semblant alors ne pouvoir avancer.

 

Tout se fond se mélange à cette mollesse,

En ce mortier si mol de l’indolence,

Le tout se confondant à la paresse,

A cette étrange douce somnolence.

 

Instant curieux où tout se fige et ne passe,

La pensée paraissant une longue fatigue,

Un océan plat d’où rien ne dépasse,

Lourde masse immobile qui nous endigue.

(04/05/2020)

Partager cet article
Repost0

commentaires