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5 mai 2020 2 05 /05 /mai /2020 12:26

L’attente, confuse et qui nous emprisonne,

Sa langueur qui se diffuse et nous tient,

La pensée s’interroge et déraisonne,

N’ayant aucun espoir en son soutien.

 

Son silence si plein d’interrogations,

Où font rumeur les doutes et leurs murmures,

Toutes ces intimes et silencieuses questions,

Qui nous étreignent, comme une pesante armure.

 

Cet instant si lourd et sa réclusion,

Son étreinte qui nous étouffe et enserre,

Emprisonnant lors toute imagination,

Qui là de plus chaque jour se resserre.

 

Il n’est plus rien donc à quoi s’accrocher,

Le non espoir paraissant l’évidence,

L’esprit ne faisant que de ricocher,

Sur la morbidesse de cette présidence.

 

Que ce silence, aucun mot, aucun signe,

Lors seul l’écho de son indifférence,

Il n’est plus là que cette mollesse insigne,

Qui se répète alors en occurrence.

 

Ce si grand vide paraissant ci sans fond,

Tourbillon silencieux qui vous aspire,

Vous entraine en ses arcanes et tréfonds,

Où rien n’est sinon l’angoisse qui respire.

 

La ressemblance des heures et celle des jours,

Cette copie siamoise qui se répète,

Flaccidité encore et puis toujours,

Intime, tenace, prégnante et centripète.

 

C’est un affût si vain et sans espoir,

Attente se dessinant en papier peint,

Un horizon sans fin teinté de noir,

Qui chaque instant nouveau là se repeint.

 

Elle est là, continûment présente,

Comme unique compagnon du temps qui passe,

Languide, chronique, rebelle et harassante,

De l’esprit, l’amante qui ne se lasse.


(05/05/2020)

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