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23 février 2019 6 23 /02 /février /2019 18:39

Quand le ciel s’obscurcit

Déjà le jour se meurt,

Sans possible sursis

Ni probable demeure.

 

Une ombre mate s’étale,

S’étire et puis s’étend,

Se déposant étale

Tel un si sombre étang.

 

Le crépuscule, son encre,

Semblant se renverser,

Sa pénombre qui s’ancre

S’étant lors déversée.

 

Tout parait s’étrécir,

Dans le soir s’engoncer,

S’en venant épaissir

Les reliefs espacés.

 

Telle une mante religieuse,

La nuit dévore le jour,

Sans sursaut, malicieuse,

Lentement le savoure.

 

Un espace univoque,

Sa matité confuse,

Sans que rien ne provoque

Toutes ses bribes diffuses.

 

L’obscurité s’impose,

Dépliant là son voile,

Ce linceul qu’elle dépose,

Sur sa voute sans étoiles.

 

Là sortie de son antre

La sorgue devient reine,

Ses démons sont des chantres,

Qui remplissent nos arènes.

 

Seules nos âmes s’égarent,

Échappées de nos corps,

Êtres informes et hagards

Là privés de décor.

 

Dans nos rêves elles se battent,

Prisonnières des incubes,

Ou s’enfuient à la hâte

Redoutant les succubes.

 

Les rêves sont des cauchemars,

Des voyages sans retour,

Des bateaux sans amarres

S’échouant tour à tour.

 

La mort son messager,

S’en venant chaque nuit,

Ce coursier passager,

Quotidien qui s’enfuit.

 

Quand le ciel se noircit

Le jour alors se meurt,

S’effaçant des glacis

Sans aucune rumeur.


(23/02/2019)

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commentaires

R
Magnifique !
Répondre
E
merci ma Régine