Comme un dernier soleil,
Avant le crépuscule,
Sa lueur nonpareille
Brûlante et majuscule.
Sa caresse inouïe,
Son éclat merveilleux,
Que jamais l’on oublie,
S’écrivant en nos yeux.
Tel l’azur d’un regard,
La douceur d’une peau,
Silhouette au hasard
A l’instant du repos.
Cet émoi si complet,
Enrichi des hier,
Qui dès lors se complait,
Si charnel et prière.
Ce rouge sur l’horizon,
Ce sang dedans la chair,
Il n’est plus de prison,
Que celle de notre enchère.
A l’instar d’une rivière,
D’un torrent de frissons,
Là s’écoule la lumière,
Dans son bel unisson.
Ce désir renaissant
Bien avant nos complies,
Dans le ciel s’abaissant,
Ce bel astre en repli.
Le cœur et son angine,
Sa douleur déchirante,
La lueur byzantine
Dans les cieux émigrante.
A l’aube de la nuit,
Du froid, de la pénombre,
Un soleil là s’enfuit,
Ne laissant que des ombres.
Cette vision ci divine,
Ce mirage si troublant,
Dans le soir se devine
Sur cette encre s’écoulant.
Là, ce dernier instant,
Cette ultime émotion,
Se voulant insistants,
Comme peut l’être la passion.
(11/02/2019)