Le sourire avenant
De ses lèvres, de ses yeux,
Son corps contrevenant
Ce regard délicieux.
Un recul, un retrait,
Flagrante dérobade,
Brisant là cet attrait
Par cette brève estocade.
Ce langage silencieux
Si criant d’évidence,
Terrible et sentencieux,
Si pénible stridence.
Une gifle invisible
Douloureux camouflet,
Que les mots indicibles
Ne peuvent camoufler.
Là ce vide qui s’ouvre,
Cette honte profonde,
Un linceul qui recouvre
Cette gêne féconde.
Tout alors semble vain,
L’on voudrait disparaître,
D’infamie le levain
S’en venant comparaitre.
Se fondre dans le néant
Vouloir n’être plus rien,
Plus rien ici céans
Sinon ce noir vaurien.
Dans la déliquescence
De notre âme blessée,
Sentir toute l’indécence
Venir nous caresser.
Le sourire étonnant
De ses lèvres, de ses yeux,
Son corps contredisant
Ce regard audacieux.
(07/01/2017)