Son ombre sa silhouette
Ses courbes, son élégance,
Miroir aux alouettes
Lumière qui manigance.
Elle est presque trop belle,
Si parfaite, si trompeuse,
Pulpeuse mirabelle
Là si fière et moqueuse.
Ses jambes élancées,
Sa taille vase de chine,
Sa démarche balancée
Quand le jour la dessine.
Un instant de désir,
Mirage et illusion,
Illusion d’un plaisir
D’un instant d’élision.
Ci ses lèvres garance
D’un baiser les prémices,
Prémices d’une espérance,
D’un espoir de délices.
Robe corolle et fourreau,
Rond bourgeon de ses hanches,
Troubles dessins floraux
D’un corps qui se déhanche.
Chevilles et talons
Redessinant ses jambes,
Traversant le salon
Jusqu’au pas quelle enjambe.
Parcouru par une onde
Son corps est une anguille,
Un serpent, une ronde,
Une douce godille.
Là jeune et si parfaite,
Sublime et bien trop belle,
L’espoir est une défaite
Pour ceux qui rêvent d’elle.
(01/10/16)