Le souffle d’un souvenir,
Sa douleur, sa caresse,
Que l'on sent revenir
En l‘instant qui nous presse.
Son ombre et sa chaleur,
Son frôlement effilé,
Son étrange couleur,
Son sombre défilé.
Son parfum si prégnant,
Si âcre et doucereux,
Dans l’instant contraignant
Trainant et poussiéreux.
Acide ébriété,
Ivresse caressante,
Cette autre brièveté
D’une belle passante.
Les stigmates de l’âme,
Cicatrices inguérissables,
De ce temps que l’on blâme
Fugace insaisissable.
Sourdine d’un lamento,
D’un refrain qui s’enchaine,
D’un charnel mémento
Aux blessures là prochaines.
Flagelles oblatives,
Ex-voto et suppliques,
Les images sont hâtives,
La souffrance les complique.
Un garrot, son étreinte,
Son tournis enivrant,
Souvenances contraintes
A l’espoir se livrant.
La brume d’un étang,
D’une nuit de l’humeur,
Crépuscule de l’étant
D’un été qui se meurt.
(02/09/2016)