Un regard, un moment, une ombre,
Dans le souffle du vent,
Une silhouette parmi le nombre,
Les nues en paravent.
D’un jour quelconque l’après-midi,
Si singulier pourtant,
L’image qui vous laisse interdit,
Comme arrêtant le temps.
Une chamade, là, si impromptue,
Se sentir si vivant,
Des épaules, bellement dévêtues,
L’instant vous captivant.
Une musique si douce, qui n’est pas,
Ballade du dedans,
Voilà de jolies courbes, n’est-ce-pas !
Sublime et transcendant.
Le monde lui, tourne, absolument,
Parmi les autres, une femme,
La foule ondule, continument,
Un être, un ange, une âme.
Elle marche, magnifique et troublante,
Dans la foule anonyme,
Etoile du jour et filante
Sous le ciel équanime.
L’orbe du soleil, tout là-haut,
Les autres, consensuels,
Ses hanches, ses jambes et talons hauts,
Elle va, si sensuelle.
Le blé d’été dans ses cheveux,
Sa taille si belle et fine,
Le ciel étale, son camaïeu,
Humaine et séraphine.
Un regard, un frisson, une femme
Dans la course du vent,
Sous la lumière peignant sa trame,
Sa robe, se soulevant.
(05/06/2015)