J'ai écrit ce jour un poème sur un thème douloureux, difficile de mettre en mots, en vers, celui du reniement, la trahison. Cette trahison d'êtres chers avec qui l'on a partagé des moments et émotions incroyables, inoubliables, si grandes, d'êtres que l'on a soutenus lors de moments difficiles de leur existence, avec qui les contacts même espacés restèrent intenses dans le ressenti, ces êtres qui un jour renient tout cela, reinventant le passé commun pour le salir.
Au lieu que de vous soutenir ils vous enfoncent et prennent plaisir à le faire heureux de vous blesser voire de contribuer à vous détruire sans mesurer la gravité des conséquences qui s'ensuivent ! Ainsi est la vie et cela confirme que l'être humain n'est pas empli de bonté mais d'amertume, Pierre n'a t il pas par trois fois renié le Christ dit l'évangile !
Tel un matin sombre et glacé,
Une aurore différente,
Là comme voulant vous menacer,
Impavide arrogante.
Un nouveau regard bien cruel,
Oublieux des hier,
D'un mépris glacial usuel,
Aux prunelles meurtrières.
De nouveaux mots bien salissants,
Enfantés de mensonges,
Propos controuvés et blessants,
Qui vous mordent et vous rongent.
Modifier le temps, le passé,
Noircir les émotions,
Refaire les jours amassés,
Sans aucune permission.
Délaver les aubes gracieuses,
Salir les paysages,
Faire parler les heures silencieuses,
Tels de mauvais présages.
Une aurore glaciale et funeste,
Là refaisant les jours,
Oblitérant regards et gestes,
Comme l'on fait un détour.
Une brume poisseuse et salie,
Dévorant la lumière,
Dans la noirceur cet halalli,
D'une femme guerrière.
Une belle histoire en son linceul,
Passé assassiné,
Ce cœur blessé qu'on laisse seul,
Amour redessiné.
Le coq n'a pas encore chanté,
Mais elle l'a renié,
Toute entière de sa méchanceté,
S'est plu à calomnier.
(14/01/2023)
