Pouvoir quelques mots lui offrir,
D’aucuns ci jamais prononcés,
Qu’ils puissent en elle enfin fleurir,
Printemps qu’ils viendraient annoncer.
Paroles perçant sa chair,
Son esprit et son âme,
Devenant lors l’enchère,
Du désir de ses larmes.
Prosodie sensuelle,
Vibrations si troublantes,
Syllabes comme charnelles,
Nouvelles et caressantes.
Des mots tels des frissons,
Courant dessous la peau,
Ondulations de sons,
Revenant en écho.
Venir en elle ainsi,
Paroles et murmures,
Au plus profond aussi,
Défaisant son armure.
Que s’effacent ses tabous,
Ses peurs et réticences,
Pour oser jusqu’au bout,
Le désir de ses sens.
Que grandes s’ouvrent les portes,
Accueillantes aux regards,
Que le trouble lors la porte,
Afin qu’elle s’y égare.
Qu’elle y perde la raison,
Heureuse de cette entorse,
Entière de pâmoison,
Du désir qui la force.
Cueillir ces mots nouveaux
Pour lui faire un bouquet,
Bouquet d’un renouveau,
D’un désir provoqué
(19/12/2021)