Ce cœur fait de pétales,
Soyeux et enroulés,
D’aucuns qui ne s’étalent,
De ce corps ondulé.
Des plis et des replis,
Comme des lèvres carmines,
Ce dessin accompli,
Au regard se dessine.
Ce rouge semblant la chair,
De sang si bien gorgée,
Ainsi cela suggère,
Une autre fleur logée.
Corolle de nos plaisirs,
Aux pétales incarnés,
Calice du désir,
D’un désir passionné.
Centré cet interstice,
S’ouvrant sur un pistil,
Des étamines lisses,
Dessus leurs péristyles.
On voudrait là l’ouvrir,
Découvrir ce qu’elle est,
Là pouvoir se l’offrir,
En toute son entité.
Y glisser doucement,
Son regard et ses doigts,
D’un doux écartement,
Admirer son endroit.
Ressentir sa douceur,
Respirer son parfum,
D’une main de danseur,
La caresser sans fin.
Une fleur enroulée,
Aux replis si charnels,
Telles des lèvres avouées,
Que les doigts écartèlent.
(08/11/2020)