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24 février 2020 1 24 /02 /février /2020 19:33

Cet instant si ténu, magique,

Celui de la toute plénitude,

Ce moment-là, bellement tragique,

En son essence et finitude.

 

Bien-être issu de notre mal,

Béatitude de la souffrance,

Douleur insigne et optimale,

Sans aucune autre concurrence.

 

Une ivresse en sa démesure,

En ce grand abandon de soi-même,

Extase en soi sans la mesure,

Sublime intime requiem.

 

Alors comme départi de tout,

Comme insensible à autre chose,

Sans que plus rien ne nous secoue,

Dessous ce voile qui là se pose.

 

Ci tout entier de ce bien-être,

Libre, sans peur et ni pensée,

Là devenu du temps le maître,

En ce moment de l’impensé.

 

Cette caresse ô si prégnante,

Frôlant le cœur, frôlant notre âme,

Cette émotion là si poignante,

Sa soumission qui nous réclame.

 

Dans cet instant et sur son seuil,

Capituler béatement,

Sur un étang comme une feuille,

Etre emporté tout doucement.

 

Glisser hors soi, hors notre peine,

Ne voulant plus se retenir,

A cette marée si peu lointaine,

Pouvoir entier appartenir.

 

Se fondre alors en ce néant,

Comme bien heureux qu’il nous confonde,

N’être qu’une goutte d’un océan,

N’étant là plus de notre monde.

(24/02/2020)

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