Un jour grisâtre qui lent se traine,
Des pensées grises qui l’accompagnent,
Des heures pesantes et peu amènes,
Ce drôle d’hiver est ma compagne.
Des souvenirs qui se réveillent,
Jadis naguère là si présents,
Cet aujourd’hui se met en veille,
Hier se fait omniprésent.
Un ciel étale et empesé,
Ici emprisonnant l’espace,
A l’horizon juxtaposée,
La terre semble manquer de place.
Des autres l’étrange goût amer,
La vanité de leurs paroles,
Les cieux paraissent comme une mer,
La vie un simple jeu de rôles.
Lassé je reste à ne rien faire,
Comme épuisé de devoir vivre,
Là prisonnier de cet enfer,
De cette langueur qui ci m’enivre.
C’est un orchestre de violons
De cordes tristes que l’on frotte,
De violoncelles de salon,
Boyaux de chat qui me garrottent.
Le jour bien fatigué se traine,
S’étire lent sous la contrainte,
Je l’accompagne car il m’entraine,
Bien silencieux sans une plainte.
Bientôt la nuit là s’en viendra,
Se mélangeant à la lumière,
Etalant lentement son drap,
Dessus mon âme sous mes paupières.
Des heures bien fades et équanimes,
Atones que j’ai laissé passer,
Dans ce jour gris et anonyme
Où rien ne s’est vraiment passé.
(19/02/2017)