Une pensée, un visage,
L’émotion attenante,
L’intérieur paysage,
La longueur d’une attente.
Là telle une parenthèse
Un accroc dans le temps,
La caresse qui apaise
Les douleurs de l’étant.
Les volutes de l’âme
Ces douces arabesques,
Le visage d’une femme
Son dessin romanesque.
Puis l’espace se resserre
Devenant plus intime,
Rien n’est plus nécessaire
Car plus rien nous intime.
Cette lente harmonie
D’une danse discrète,
Silencieuse symphonie
Caressante et secrète.
Deux corps qui glissent,
Qui s’effleurent et s’étreignent,
Rien entre eux ne s’immisce
L’un de l’autre s’imprègne.
Une fleur qui éclot
Dans leurs cœurs interdits,
Destriers sans enclos
De désir étourdis.
Si vivants, si humains
Evadés de l’ailleurs,
Eloignés des chemins
Pour un autre meilleur.
Un émoi qui s’enfuit,
Qui échappe à l’instant,
Quand bien même il les fuit,
Il revient insistant.
(27/12/2016)