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17 février 2022 4 17 /02 /février /2022 12:00

Une étreinte intérieure,
Comme un gouffre sans fond,
Emportant l'âme ailleurs,
Au profond des tréfonds.

Des larmes que l'on contient,
Ne sachant d'où elles viennent,
Cette angoisse qui nous tient,
Murmurant son antienne.

C'est un mal sans douleur,
Sans plaie ni saignement,
Un instant sans couleur,
Contenu dignement.

On aimerait le saisir,
Le comprendre, le toucher,
Pour ne plus là gésir,
Se laisser attoucher.

Cette vague, sa marée,
Intime, qui va et vient,
Cette coque amarrée,
Qui se cogne ô combien.

Pourquoi donc cette étau,
Qui vous serre et enserre?
Crépuscule bien trop tôt,
Comme venu des enfers.

Perdu tel un enfant,
Si fragile apeuré,
Égaré dans l'instant,
Sans pouvoir s'aheurer.

Vouloir céans mourir,
Se départir du mal,
Rien plus ne ressentir,
Devenir animal.

Ce lierre organique
Étouffant notre âme,
Exprimant la panique,
Alambic de larmes.

(17/02/2022)





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16 février 2022 3 16 /02 /février /2022 20:32

Allongé sur le sol,

Sur un tapis de mousse,

Là nu sans une étole,

Dessous la lune rousse.

 

Les arbres semblent si grands,

Ramures frottant le ciel,

Les cieux formant l’écran,

De la nuit matricielle.

 

Un enfant de la terre,

Couché sur son humus,

En  être solitaire,

Dessus son tumulus.

 

Il lui a tellement pris,

Toujours dans son excès,

Si fort de son mépris,

Venant la dépecer.

 

Voici enfin le jour,

Celui du grand pardon,

Instant rempli d’amour,

Instant du simple don.

 

La nuit est belle et douce,

Éclairée par la lune,

Elle semble être une housse,

Linceul de couleur brune.

 

Ici il restitue,

La somme de son pillage,

Là dépouillé et nu,

Ce tout du gaspillage.

 

Le sang coule de ses plaies,

Étanche sa marraine,

Le vent chante un couplet,

La terre s’abreuve reine.

 

La sève rouge s’écoule,

S’infiltre entre les grains,

La vie lentement coule,

Il n’est plus de chagrin.

 

Nocturne transfusion,

D’un enfant à sa mère,

L’instant d’une oblation,

D’un sapiens à la Terre

 

Ces yeux sont grands ouverts,

Regardant l'empyrée,

Son corps là découvert,

Se sent tout aspiré.

 

L’immolation divine,

Dans la sombre forêt,

Le sol là le devine,

Acceptant son sang frais.

 

Bientôt  il sera mort,

Libéré des envies,

Gaïa prendra son corps

 Lui redonnant la vie.

(16/02/2022)

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13 février 2022 7 13 /02 /février /2022 21:19

L'étroitesse d'un espace,

Le choix que l'on y fait,

Dos au rideau en place,

En l'instant si parfait.

 

Une carte de papier,

Un nom d'encre couchée,

L'enveloppe entrebâillée,

Tient son secret caché.

 

Elle glisse dedans la boîte,

Aux autres se mêlant,

Ce nom que tant convoitent,

Anonyme en l'instant.

 

Nous voilà départi,

Nous venons de donner,

Tous nos choix en partie,

A d'autres abonnés.

 

Une sorte d'abandon,

Un quitus nullement,

Pourtant nous y perdons,

Pour des années sûrement.

 

A partir de ce geste,

Il nous faudra nous taire,

Cet acte nous déleste,

Du savoir et du faire.

 

Ce tout en notre nom,

Comme voulu par nous-même,

Quand bien même notre non,

Là sera le dilemme.

 

Privés de refuser,

De ne pas vouloir,

Tout sera infusé,

Par ce nouveau pouvoir.

 

Légitime et de droit,

Si loin de nous pourtant,

Toujours plus d'octroi,

De devoirs tout autant.

 

Las ! Nous l'avons choisi,

Cet ordre de nous taire,

Puis d'obéir aussi,

A ces textes austères.

 

Ils nous ont tant promis,

L'abondance, le bonheur,

Là, ces précieux amis,

Dans leur monde d'ailleurs.

 

Leur monde n'est pas le nôtre,

Pourtant nous acceptons,

De perdre ce qui est nôtre,

Sans de contestation.

(13/02/2021)

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11 février 2022 5 11 /02 /février /2022 19:50
hexágonos coloridos
hexágonos coloridos

Sa magie des couleurs,
Amour d'un polygone,
Elle peint durant ses heures,
Autour des hexagones.

Palette de ses clameurs,
La vie, les fleurs, l'abstrait,
Pulsions de ses humeurs,
Passant par ses traits.

Ses reliefs, ses aplats,
Elle dessine ses pensées,
Flagrances misent à plat,
Ou formes repensées.

Jeune femme et artiste,
Le talent en ses doigts,
Comme un ailleurs autiste,
Autre monde qu'elle perçoit.

Couleurs géométriques,
Projetées en l'espace,
Tel un voile poétique,
Qui retombe sur place.

Si belle en son visage,
Sensuelle silhouette,
Artiste couvrant les pages,
De ses teintes épithètes.

Volutes, coups de pinceaux,
Octogones prisonniers,
Ces pigments en lasso,
Tels des vents saisonniers.

Figurative parfois,
Sculptrice de ses nuances,
Ou absconse d'autres fois,
Comme guidée par l'aisance.

La danse de son esprit,
Celle de ses instruments,
Faisant naître l'incompris,
En chacun des jugements.

Son regard singulier,
Sa joliesse patente,
Par ses traits reliés,
C'est ainsi qu'elle nous tente.

(11/02/2022)

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6 février 2022 7 06 /02 /février /2022 19:59

Lui offrir ces mots rares,

Jamais dits à personne,

Mots soufflés de Carrare,

Dans l'écho qui résonne.

 

Qu'ils pénètrent son âme,

Fassent frissonner sa chair,

S'écoulant comme des larmes,

Comme des larmes aux enchères.

 

Des mots forts tels des cors,

Telles des notes de musique,

Là sonnant leurs accords,

En leurs ondes artistiques.

 

Une chanson, un refrain,

Une mélodie intime,

Vibrations d'un chagrin,

D'une émotion infirme.

 

Les mots d'un opéra,

D'un souffle passionné,

D'un chant, d'un Aria,

Si bellement ordonnés.

 

Des paroles nouvelles,

Aux accents enfiévrés,

Se sublimant entre elles,

Paraissant enivrées.

 

Écrire tout le désir,

En une autre façon,

A pouvoir le saisir

Au travers de ces sons.

 

Lui offrir l'inouï,

L'incréé du langage,

Des mots jamais ouïs,

Des mots comme des gages.

 

Être ce créateur

D'une émotion naissante,

De mots adorateurs,

De paroles caressantes.

 

Comme être un inventeur,

Magicien de l’écrit,

Gutenberg d’ailleurs,

Amoureux sans décris.

 

Faiseur d’une orthographe,

Toute entière de soupirs,

De jolis paragraphes,

Tout emplis de désir

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4 février 2022 5 04 /02 /février /2022 21:19

Les couloirs de la vie

Sont faits de méandres,

De couleurs, de lavis,

Qu'il nous faut bien prendre.

 

Labyrinthe aux impasses,

Ligne droite toute tracée,

Noir impair et passe,

D'aucuns sont terrassés.

 

Des chemins sans retour,

Sombres ou ensoleillés,

Parcourus chaque jour

Des aurores aux veillées.

 

On y court, on s'y traine,

Cherchant parfois sa route,

Mais le temps nous entraîne,

Y menant nos déroutes.

 

Étrange randonnée,

Que chacun entreprend,

Sans un plan-là donné,

Quand bien même elle surprend.

 

L'on y va sans savoir,

Au rythme qui nous sied,

Arpentant ces couloirs,

Où parfois l'on s'assied.

 

Pris dans cette bousculade.

On va donc de l'avant,

Sans possible reculade

Du coucher au levant.

 

On découvre les jours

Les uns après les autres,

Les chagrins, les amours,

Les coins où l'on se vautre.

 

Il est tant de démarches,

D’allures folles et diverses,

De chutes au pied des marches,

D’arc en ciel et d’averses.

 

Lente marabunta,

Les insectes s’avancent,

Sillonnent entre les tas,

Qu’importe ce qu’ils pensent.

 

Les couloirs de la vie,

Qui se croisent ou s'alignent,

Colorés de lavis,

Qui s'étirent en lignes.

(04/02/2022)

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2 février 2022 3 02 /02 /février /2022 17:31

Les pensées qui s’égaillent,

Telles des bêtes à l’estive,

Une suite de pagailles,

Embrouillées et fictives.

 

Dedans ce troupeau noir,

Un pelage de lumière,

La pensée d’un espoir,

Dans les chaumes d’hier.

 

Là les autres elle ne suit,

Comme voulant être seule,

Même jamais ne s’enfuit,

Ci restant près des meules.

 

Elle émerge du tout,

S’impose à son esprit,

Il n’est qu’elle surtout,

Le laissant si surpris.

 

Elle, dans cette vastitude,

Éclat qui prédomine,

Lueur dans l'altitude

D’un cerveau qui se mine.

 

Les comparses ne sont plus,

Égarées sur les pentes,

Paraissant comme exclues,

Sur ces traces qui serpentent.

 

Une pensée qui insiste,

Qui insiste et s’installe,

Dessinant là sa piste,

Quand les autres détalent.

 

Oviné de son crâne,

Cheminant en son âme,

Présente en filigrane,

L'ombre d’une femme.

 

Une si forte émotion,

Un malaise du cœur,

Qui cognant la passion,

La revit en ses heurts.

 

Chaque jour c’est ainsi,

De l’aube au crépuscule,

Cette pensée venant ci,

Cette femme qui bouscule.


Un dessein, une attente,

En sa répétition,

Faisant là des heures lentes

Si pleines d’indécision.

(02/02/2022)

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28 janvier 2022 5 28 /01 /janvier /2022 20:41

Là se saisir d’une émotion,

Dès lors vouloir la conserver,

Avoir cette ambition,

A dessein lors de l’observer.

 

Qu’elle ne soit ni brève ni fugace,

Telle une eau claire entre nos doigts,

Là refuser qu’elle ne s’efface,

Que ne s’écoule cet émoi.

 

Pouvoir en exprimer sa sève,

Ce divin suc d’une ambroisie,

Qu’elle soit tangible et non un rêve,

Instant durable que l'on choisit.

 

Qu’elle ne s’échappe en sable sec,

Se glisse  entre nos doigts,

Déjà prémices des obsèques,

D’une émotion de soie.

 

La retenir dedans, en soi,

La savourer jusqu’à l’ivresse,

Afin qu’après elle ne déçoit,

D’avoir été que de justesse.

 

Entière, la vivre et la comprendre,

La ressentir en toutes ses faces,

La savourer jusqu’à surprendre,

Avant qu’en nous ne se défasse.

 

La faire couler dans notre sang,

Pour qu’en notre être elle y infuse,

La savourer nous traversant,

Si douce, sublime, toute confuse.

 

Cet opiacé de notre chair,

Ce shoot intime et si flagrant,

Goûter l'encan et son enchère,

D'un artifice déflagrant.

 

Faire qu’en nous nos troubles perdurent,

Les distiller charnels alcools,

Pérennes émotions qui durent,

Ces enivrantes barcaroles.

 

Quand les frissons caressent l'âme,

Lors à tout prix les faire durer,

Pour que tièdes douces soient nos larmes,

Troublantes délices à endurer.

 

 

(28/01/2022)

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26 janvier 2022 3 26 /01 /janvier /2022 18:16

Les jours qui se répètent,

Clepsydre qui s’égoutte,

Flic floc dedans la tête,

Son écho goutte à goutte.

 

Les heures leur agenda,

Ce lent emploi du temps,

Épis d’un réséda,

Qui s’agitent aux vents.

 

Polymère des secondes,

L’ADN des jours,

La fractale de ce monde,

D’aujourd’hui et toujours.

 

Un refrain qui s’égrène,

Sablier qui s’écoule,

De la plante à la graine,

La rivière là qui coule.

 

La scansion des saisons,

Les années qui s’ajoutent,

Peu importe la raison,

Se répètent les joutes.

 

Le chant du métronome,

Lamento sans paroles,

C’est ainsi que se nomment,

Les journées farandole.

 

Les interrogations

Qui vous pressent au col,

Mentale suffocation,

D'un étau, d'un licol,

 

Ce balancier intime,

Son va et vient prégnant,

Dans le cerveau s’imprime,

Ainsi s’en va régnant.

 

Les pages d’un mille feuilles,

Qui se tournent encore,

Les instants qui s’effeuillent,

Qui emportent nos corps.

 

Ce temps qui fuit sans cesse,

Qui souvent se ressemble,

Soliloque sa messe,

Qui va seul et va l’amble.

 

Vents de l’éternité,

Qui soufflent dans un sens,

N’ont point d’adversité

Ni même de réticence.

 

Sans cesse sur l’horizon,

Se lèvent et puis se couchent,

Des soleils aux couvaisons,

De ces jours qu’ils accouchent.

 

Le défilé des âmes,

Des bagnards de la vie,

Qui avancent sans charme,

Comme suivant leurs envies.

 

Ce chemin infini,

Sans même de perspective,

Non vraiment défini,

Sans de fin effective.

(26/01/2022)

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25 janvier 2022 2 25 /01 /janvier /2022 22:08

J’aimerai tellement qu’elle soit mienne,

Cette vie imposée,

Qu’entière enfin elle m’appartienne,

Mais non pas supposée.

 

Qu’elle ne suscite aucun amour,

Aucune attente de moi,

N’étant qu’une ombre dans le jour,

La cause d’aucun émoi.

 

Que je puisse enfin décider,

Sans nulle appréhension,

Au-delà de mes noires idées,

De fuir sans émotion.

 

Arrêter d’être et de paraitre,

Ne plus jouer de rôle,

Choisir sans peur de disparaitre,

Faire se taire ma parole.

 

Que nul ne souffre de cela,

Ni un manque devenir,

Qu’aucun ne me regrette là,

Dans les jours à venir.

 

Qu’aucune peur ne me retienne,

Comme de blesser autrui,

Pour ne plus être quoi qu’il advienne,

Qu’une ombre au fond d’un puits.

 

Que j’ose enfin sans trembler,

Sans de larmes coupables,

Loin de ces autres rassemblés,

Me rendre exécutable.

 

Pouvoir mettre fin à ma vie,

Me privant de moi-même,

Que soit beau l’instant de l’envie,

Sans entendre je t’aime.

 

Partir sans traces ni douleurs,

L’esprit sans inquiétude,

Sans que personne alors ne pleure,

Béat dans ma quiétude.

(25/01/2022)

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