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Articles RÉCents

5 septembre 2018 3 05 /09 /septembre /2018 18:31

Une rencontre en son hasard,

Si commune, si banale,

Comme un coup de poignard,

Un soleil matinal.

 

L’on reste en soi figé

Par l’émotion si forte,

Tel un coup infligé

Infligé et qui porte.

 

Aucun ne le devine,

Le trouble est intérieur,

Apparition divine,

Dans sa molle tiédeur.

 

Infarctus virtuel,

Étrange apoplexie,

Dans l’instant si duel

Cette douce épilepsie.

 

Pourtant l’on donne le change,

Malgré ce vacillement,

Poursuivant notre échange

Marionnette qui ment.

 

C’est comme une blessure

Laissant sa cicatrice,

Une belle meurtrissure,

Vivante opératrice.

 

L’on reste lors marqué,

Sentant cette pulsation,

A jamais embarqué

Dans son itération.

 

Cette chose incréée,

Ce trouble si puissant,

En notre âme procrée,

Nous laissant impuissants.

 

Jamais il (elle) ne saura,

Cet(te) autre de passage,

L’effet de son aura

Sur un cœur en naufrage.

(05/09/2018)

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4 septembre 2018 2 04 /09 /septembre /2018 19:37

Le vent et sa caresse,

Le regard au lointain,

L’horizon qui progresse,

Quelque peu incertain.

 

Ce souvenir prégnant,

L’émotion corollaire,

Là mon cœur atteignant,

Dans l’instant bipolaire.

 

Une valse au dedans,

La vision qui s’égare,

Cet instant redondant,

Si présent quelque part.

 

Comme une mélancolie,

Une sourde douleur,

Dans ce temps aboli

Dépourvu de couleur.

 

Elle est là, silhouette,

Avenante et confuse,

Délicieuse oubliette

Pour une âme recluse.

 

Cet impossible oubli,

Cette émotion plaisir,

Enlacée dans les plis

Dans les plis du désir.

 

Tel un martel en tête

Une douce scansion,

Une vision qui entête,

Son étrange ascension.

 

Elle est là, sans cesse,

Répétant son arrivée,

Sensuelle et déesse,

Souvenance avivée.

 

Le vent dans sa paresse,

La pensée qui se perd,

L’horizon qui régresse

N’étant plus un repère.


(04/09/2018)

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3 septembre 2018 1 03 /09 /septembre /2018 21:37

Revivre cet instant,

Pour lors le prolonger,

Le vouloir existant,

Afin de l’allonger.

 

Encore la regarder,

Ressentir l’émotion,

La saisir, la garder,

Dedans mon attention.

 

Tout entier de cela,

D’elle et de sa présence,

Comme dans un au-delà,

Celui de l’innocence.

 

Sa flagrance et son charme,

Cette caresse invisible,

Cet instant de mes larmes,

Par nul autre visible.

 

Il est si peu d’espoir,

Aucun évidemment,

Aucune trajectoire

Dessus mon firmament.

 

Repartir à rebours,

Comme pour le retrouver,

Accepter ce débours,

Pour encore éprouver.

 

Qu’importe ce non-sens,

Ce mensonge à moi-même,

Cette si belle renaissance,

Effaçant tout dilemme.

 

Revoir sa silhouette,

Ses courbes et son dessin,

Son esquisse fluette,

L'arrondi de ses seins.

 

L’instant qui se répète,

Occupant ma pensée,

Instant qu’elle interprète,

Impossible à panser.

(03/09/2018)

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2 septembre 2018 7 02 /09 /septembre /2018 14:19

Quelques mots là que l’on écrit,

Pour dire l’émotion d’un instant,

Comme si lors l’on poussait un cri,

Un cri…silencieux et constant.

 

Elle est une mauvaise traduction,

Inconséquente et imparfaite,

Car quand bien même sa production,

Cette émotion reste secrète.

 

Chacune y trouvera la sienne,

Lui donnera son propre sens,

Oblitérant ce que fut la mienne,

Son origine et son essence.

 

Dès lors, tel un enfant perdu,

Un enfant seul que l’on recueille,

Famélique hagard inattendu,

Il renaitra par cet accueil.

 

Petit bâtard abandonné,

Celui sans cesse recueilli,

Tant de prénoms lui furent donnés,

Par ces autres l’ayant accueilli.

 

Tous ces sourires toute cette douleur,

Ces mots écrits entrecroisés,

Ces paysages et leurs couleurs,

Ces cieux grisés ou pavoisés.

 

J’ai toujours cru pouvoir le faire,

Atteindre enfin cet au-delà,

Écrire un texte qu’on ne peut défaire,

Une poésie donnant le la.

 

Chaque parfum a son odeur,

Celle de celui qui le respire,

Chaque lecteur est un voleur,

Un autre acteur que l’on inspire.

 

Quel que mot là que l’on écrive,

Pour dire l’émotion d’un instant,

Lue aussitôt l’on nous en prive,

Nous laissant lors..  inconsistant.


(02/09/2018)

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31 août 2018 5 31 /08 /août /2018 23:00

Je sais que tu voudrais,

Que j’écrive le soleil,

D’une vie saupoudrée

D’un éclat nonpareil.

 

Que je dessine la pluie

Dans l’azur d’un été,

Fermant mon parapluie

Pour pouvoir la goûter.

 

Que je trace le bonheur,

La courbe d’un sourire,

Dessinant dans ton cœur

Le plus doux des fous-rires.

 

Que la nuit disparaisse

Pour des jours tout heureux,

Qu’au matin là renaisse,

Les émois amoureux.

 

Que j’accorde les verbes,

Comme doux violon,

Que je t’offre une gerbe,

De jolis papillons.

 

Que je peigne le ciel

De pigments colorés,

Ceux d’un bel arc-en-ciel,

Aux contours mordorés.

 

Que ne soient que chamades,

Dans nos cœurs si alertes,

Lors de longues balades

En de vallées si vertes.

 

Que la vie ci s’écoule,

Tel un joli torrent,

Où des âmes lisses se roulent,

En s’y désaltérant.

 

Ce ne serait pas moi,

Ni la vraie vérité,

Fabriquer cet émoi,

Sans ma sincérité.

(31/08/2018)

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30 août 2018 4 30 /08 /août /2018 20:23

Toujours le sablier se vide,

Les vagues sur le sable viennent mourir,

Un ciel délavé si livide,

Seul… le temps s’arrête de courir.

 

Même si elle nous paraît égale,

L’eau de la rivière est nouvelle,

La mer nous semble si étale,

Bien que son onde se renouvelle.

 

Sans cesse la mort nous accompagne,

Fidèle amoureuse certaine,

Là, indéfectible compagne,

Amante de nos heures incertaines.

 

La vie jamais n’a de vrai sens,

Elle n’est au juste qu’une émotion,

Car c’est là qu’est sa seule essence,

En cette étrange damnation.

 

Seule l’idée du monde est bien belle,

Nous ne sommes que des prédateurs,

Assourdis par nos décibels,

De nous… les propres créateurs.

 

Le paradigme de nos mots

Arme cruelle au double tranchant,

Antalgique de tous nos maux,

De nos désirs, de nos penchants.

 

Beauté ancienne de la raison,

Des chiens et des autres penseurs,

Consubstantiel de la maison,

Le mal… y a ses défenseurs.

 

Je bois ton sang tu bois le mien,

Chaque jour, comme toi, je me mens,

Nous ne sommes que des bohémiens,

Dessous ce vide du firmament.

 

Je sais…je sais que je suis,

Que de passage et sans pouvoir,

Tas de poussière et tas de suie,

Libres seuls… de nous émouvoir

(30/08/2018)

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28 août 2018 2 28 /08 /août /2018 06:45

Toutes les saisons comme une musique,

Un lent refrain qui se répète,

Le temps qui passe comme amnésique,

Qu’il soit égal ou qu’il tempête.

 

Fin août... chaque été qui se meurt,

Semblant avoir vécu trop vite,

Déjà ne sourdent plus les rumeurs

Des soirées longues qui nous invitent.

 

Septembre survenant impromptu

Quand bien on le sentait venir,

Chaque année le voilà qu’il ponctue

Ce temps passé pour l’avenir.

 

On a beau faire, se retourner,

Notre enthousiasme de juin n’est plus,

C’est bien la fin de la tournée,

Cette parenthèse qui se conclue.

 

Les cieux se grisent et s’alourdissent,

Semblant nous dire que c’est fini,

Lors nos pensées les assombrissent,

Comme écrasées par l’infini.

 

C’est un voile lourd qui se dépose,

Un lent collet qui se resserre,

Un trouble étrange en nous s’impose,

Se colle à l’âme et puis l’enserre.

 

Une mélodie violoncelle,

Prégnant roulis, présent tangage,

Mélancolie qui s’amoncelle,

D'un cœur usé prenant de l’âge.

 

La pluie estompe les couleurs,

Comme délavant là nos regards,

Reviennent alors toutes les clameurs,

Des rues des villes, des halls de gare.

 

Les nuits se pressent, bousculent le jour,

La vie reprend son plat train-train,

Le temps s’égrène comme toujours,

Toujours s’écoule sans notre entrain.

(28/08/2018)

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24 août 2018 5 24 /08 /août /2018 23:31

J’aurais voulu trouver les mots,

Etre capable de les écrire,

Pour lui offrir ces beaux émaux,

Ces beaux éclats de son sourire.

 

De par les pleins et déliés

Dessiner son si doux visage,

Par chaque mot là publier,

La candeur belle de son image.

 

La conjuguer à tous les temps,

Pour l’habiller de chaque mode,

Par des accords non hésitants,

Des liaisons non malcommodes.

 

Tracer cela dans l’émotion

Trempant ma plume dedans mes larmes,

Comme écrivant la partition,

Ce long livret disant son charme.

 

Traduire l’émoi de son instant,

Le rendre vrai par l’écriture,

D’un trait léger en insistant,

De son corps courbes tracer l’épure.

 

Lui dire combien elle est troublante,

Combien son charme est avenant,

Sa silhouette pure émouvante

Dans l‘émotion me parvenant.

 

Par l’orthographe me libérer,

Vider mon âme, vider mon cœur,

Pour ne jamais oblitérer,

Ce bel instant de sa douceur.

 

Créer le plus doux des écrits,

La plus forte des inspirations,

Par tous ces mots pousser un cri

Ce hurlement de ma passion.

 

J’aurais aimé lui dire ces mots,

Etre capable de la traduire,

De par mon trouble le plus beau,

La dessiner sans la faire fuir.


(24/08/2018)

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23 août 2018 4 23 /08 /août /2018 22:27

Tous ces mots interdits,

Ces mots que l’on doit taire,

Ces silences, ces non-dits,

Ces paroles qui se terrent.

 

Ces mots des émotions,

Du trouble et du désir,

Ces notes sans partition

S’en venant nous saisir.

 

Ces instants si humains,

Survenus par hasard,

Nous prenant par la main,

Nous laissant comme hagard.

 

Un visage, un sourire,

Une voix caressante,

Lors on semble mourir

D’une mort apaisante.

 

L’émotion est si forte,

Impromptue et flagrante,

Là d’un coup nous emporte,

Outrageuse outrageante.

 

Ses yeux, sa silhouette,

Tout se passe au-dedans,

La parole est muette

Mais le feu est ardent.

 

Sourire, donner le change

Car nul ne peut comprendre,

Ce n’est pas un échange

Où des choses sont à prendre.

 

Pas de mots de paroles,

Car l’autre ne sait pas,

Elle est là dans son rôle,

Avançant pas à pas.

 

Tous ces mots ces non-dits,

Ces mots que l’on musèle,

Ces aveux interdits,

Ces paroles sans ailes.


(23/08/2018)

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17 août 2018 5 17 /08 /août /2018 22:33

L’instant de sa présence,

De son joli visage,

Celui de son aisance,

De son allure sans âge.

 

Simple au premier regard,

Commune et sans flagrance,

Croisée ci par hasard,

Dedans sa nonchalance.

 

Pourtant là tout à coup,

Le trouble s’en vint à naître,

La blancheur de son cou,

La douceur de son être.

 

Allègre et si légère,

Gracieuse et souriante,

Jeune femme qui suggère,

Les heures longues impatientes.

 

L'esquisse de son corps

Qui se trace peu à peu,

Effaçant le décor

Paraissant si pulpeux.

 

Dès lors elle se révèle,

Semblant se dessiner,

Pour n’être plus que belle,

Troublante et dulcinée.

 

Comme un soleil levant

S’écrivant dans l’azur,

Devenant si brûlant

Au fur et à mesure.

 

Corolle venant d’éclore,

Laissant lors ses sépales,

Calice aux couleurs d’or

Embrassé de pétales.

 

Comme une révélation,

Un instant si divin,

Tout entier d'émotion,

D’ivresse sans son vin.

(17/08/2018)

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