Une rencontre en son hasard,
Si commune, si banale,
Comme un coup de poignard,
Un soleil matinal.
L’on reste en soi figé
Par l’émotion si forte,
Tel un coup infligé
Infligé et qui porte.
Aucun ne le devine,
Le trouble est intérieur,
Apparition divine,
Dans sa molle tiédeur.
Infarctus virtuel,
Étrange apoplexie,
Dans l’instant si duel
Cette douce épilepsie.
Pourtant l’on donne le change,
Malgré ce vacillement,
Poursuivant notre échange
Marionnette qui ment.
C’est comme une blessure
Laissant sa cicatrice,
Une belle meurtrissure,
Vivante opératrice.
L’on reste lors marqué,
Sentant cette pulsation,
A jamais embarqué
Dans son itération.
Cette chose incréée,
Ce trouble si puissant,
En notre âme procrée,
Nous laissant impuissants.
Jamais il (elle) ne saura,
Cet(te) autre de passage,
L’effet de son aura
Sur un cœur en naufrage.
(05/09/2018)