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Articles RÉCents

5 mai 2020 2 05 /05 /mai /2020 16:48

Un cri qui jamais ne parvient,

Un appel jeté à la mer,

L’écho qui toujours ne revient,

Vagues salées au goût si amer.

 

L’amour qui se consume en soi,

Brûlant là l’âme tel un tison,

Ce qu’elle ne veut ni ne conçoit,

Si loin, plus loin que l’horizon.

 

Des mots emplis de vanité,

Mots inutiles et sans réponse,

Propos empreints d’inanité,

Qui vraiment jamais ne s’énoncent.

 

Désir intense et solitaire,

Comme impossible à partager,

Que le silence là oblitère,

Ne le laissant lors voyager.

 

Un miroir privé de son tain,

Sans reflet, non plus de sa moire,

Un nouveau soleil sans matin,

Attente lourde de l'assommoir.

 

Telle la folie d’un corps qui brûle,

D’une passion consumant la chair,

Ce cri d’une âme souffrant qui hurle,

Offrant ci son mal aux enchères.

 

La douleur et sa partition,

Dans un crescendo infini,

Jouant ici de l'attrition,

Supplice jamais qui ne finit.

 

La solitude d’un bel amour,

En son errance qui là perdure,

Les pas perdus et les yeux lourds,

Un cœur figé dans la froidure.

 

Paroles et phrases égaillées,

Ainsi hagardes à tout jamais,

Les mots d’une âme toute entaillée,

Qui ne sera jamais aimée.

 

Aimer pleinement comme l'on respire,

Sans d'autres attentes ni concessions,

Aimer sans plainte et pour le pire,

Aimer jusqu'à l'inanition.

.

(05/05/2020)

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5 mai 2020 2 05 /05 /mai /2020 12:26

L’attente, confuse et qui nous emprisonne,

Sa langueur qui se diffuse et nous tient,

La pensée s’interroge et déraisonne,

N’ayant aucun espoir en son soutien.

 

Son silence si plein d’interrogations,

Où font rumeur les doutes et leurs murmures,

Toutes ces intimes et silencieuses questions,

Qui nous étreignent, comme une pesante armure.

 

Cet instant si lourd et sa réclusion,

Son étreinte qui nous étouffe et enserre,

Emprisonnant lors toute imagination,

Qui là de plus chaque jour se resserre.

 

Il n’est plus rien donc à quoi s’accrocher,

Le non espoir paraissant l’évidence,

L’esprit ne faisant que de ricocher,

Sur la morbidesse de cette présidence.

 

Que ce silence, aucun mot, aucun signe,

Lors seul l’écho de son indifférence,

Il n’est plus là que cette mollesse insigne,

Qui se répète alors en occurrence.

 

Ce si grand vide paraissant ci sans fond,

Tourbillon silencieux qui vous aspire,

Vous entraine en ses arcanes et tréfonds,

Où rien n’est sinon l’angoisse qui respire.

 

La ressemblance des heures et celle des jours,

Cette copie siamoise qui se répète,

Flaccidité encore et puis toujours,

Intime, tenace, prégnante et centripète.

 

C’est un affût si vain et sans espoir,

Attente se dessinant en papier peint,

Un horizon sans fin teinté de noir,

Qui chaque instant nouveau là se repeint.

 

Elle est là, continûment présente,

Comme unique compagnon du temps qui passe,

Languide, chronique, rebelle et harassante,

De l’esprit, l’amante qui ne se lasse.


(05/05/2020)

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4 mai 2020 1 04 /05 /mai /2020 13:43

Cet instant curieux où rien ne se passe,

La pensée paraissant une mer étale,

Un océan dont l’onde se prélasse,

Où lors tout en ce lieu nous semble égal.

 

Comme un silence, une équanimité,

Un monde lisse, dessiné par l’univoque,

Si régulier et sans aspérités,

Une phrase, une suite de mots, un soliloque.

 

Une attente, continue et silencieuse,

Un simple courant d’air sans de variance,

Une journée discrète, parcimonieuse,

Languide, longue, légère et sans d’impatience.

 

Il vogue là, comme semblant sur un étang,

Ce moment alenti et paresseux,

Laissant alors ici passer le temps,

Cet instant lent, si vague et sommeilleux.

 

Ci rien ne semble devoir le perturber,

Voire rompre un peu de sa monotonie,

Comme si l’esprit s’y était embourbé,

Là pris, prisonnier de cette atonie.

 

Il s’ensuit donc en des heures monotones,

Heures lentes paraissant s’étirer sans fin,

Des heures dont toutes les minutes tâtonnent,

Chacune perdue en des intimes confins.

 

Le temps se passe en son alanguissement,

Là comme étirant aussi la pensée,

L’esprit entier de cet engourdissement,

Semblant alors ne pouvoir avancer.

 

Tout se fond se mélange à cette mollesse,

En ce mortier si mol de l’indolence,

Le tout se confondant à la paresse,

A cette étrange douce somnolence.

 

Instant curieux où tout se fige et ne passe,

La pensée paraissant une longue fatigue,

Un océan plat d’où rien ne dépasse,

Lourde masse immobile qui nous endigue.

(04/05/2020)

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3 mai 2020 7 03 /05 /mai /2020 17:30

Comme est grande la douleur du monde,

Chaque jour sur terre là plus pesante,

Génitrice ici si féconde,

Parente gravide et malfaisante.

 

Sans cesse elle accouche et enfante,

Voyant là grossir sa portée,

Il n’est rien d’autre qui la tente,

Que la souffrance à apporter.

 

Elle aime les larmes et les pleurs,

Toutes les angoisses et les tourments,

Le sang colore toujours les fleurs,

Qu’elle offre ainsi à ses amants.

 

Elle est la mère de tous nos maux,

Nous apprenant l’iniquité,

Usant ainsi de chaque mot,

Pour asservir l’humanité.

 

Troublante et belle séductrice,

Déesse de toutes nos religions,

Elle va ainsi inspiratrice,

De nos démons et nos passions.

 

Femelle enceinte et nourricière,

Depuis que fut la nuit des temps,

Elle baise vile putassière,

A chaque instant et plus autant.

 

De par le monde sa dynastie,

Qui se propage et prolifère,

Offrant à tous ses putasseries,

Toutes ces douleurs qui indiffèrent.

 

Mère éternelle et infinie,

A toutes nos âmes consubstantielle,

Jamais sa ponte ne se finit,

Dessus la terre et sous le ciel.

 

Aucun  de nous ne la renie,

Comme bien heureux de l’accueillir,

Elle aime le chant de nos nénies,

Car c’est nos cœurs qu’elle vient cueillir.

(03/05/2020)

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3 mai 2020 7 03 /05 /mai /2020 14:24

Ce désir intense et prégnant,

Dont on ne sait vraiment la cause,

Si puissant là nous étreignant,

Chaque heure chaque jour et sans pause.

 

Ce feu dans l’esprit et la chair,

Cette force duelle intérieure,

Faisant sans cesse la surenchère,

A toute autre chose supérieure.

 

Envahisseur de nos pensées,

Qui efface en nous tout le reste,

Peignant ses images insensées,

Vives colorées et manifestes.

 

Il n’est là qu’elle, il n’est que lui,

Ce trouble fort et son étreinte,

Ce feu qui dans notre âme luit,

L’ivresse folle de cette absinthe.

 

Cette folie du corps installée,

Ici première et sans rivale,

Entière en la chair étalée,

Pulsion primaire et animale.

 

Là ce prisonnier de l’attente,

Entier de lave et de sa force,

Cette chaleur intime et latente,

Qui d’elle-même en plus se renforce.

 

Fragile la raison s’y soumet,

Dès lors lui faisant allégeance,

Pensées se laissant consumer,

Soumises à sa vive inférence.

 

Le corps volcan qui se retient,

Comme intérieurement se calcine,

En cette passion qui s’entretient,

Ardeur furieuse et assassine.

 

Un jour tout entier d’un désir,

D’un bûcher intime et ardent,

D’un feu qui en vous vient saisir,

Ci votre âme en la présidant.

(03/05/2020)

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2 mai 2020 6 02 /05 /mai /2020 17:38

Pensée qui s’en vient et s’éloigne,

Menant l’esprit en son sillage,

Passé en l’instant qui témoigne,

Nous prenant lors en attelage.

 

Un visage, une ombre furtive,

Un parfum, un son, une saveur,

Pensée qui nous pousse et dérive,

Semblant nous offrir sa faveur.

 

Des cris d’enfants, fin de saison,

Là quelques billes, le jeu de l’oie,

Un ciel d’été, sa paraison,

Le cœur brisé, un jour de joie.

 

Tout semble si vrai et si confus,

Morceau de rêve bien éveillé,

L’esprit curieux semble à l’affut,

De ce passé comme endeuillé.

 

Premières amours, premiers soupirs,

L’étreinte douce d’un chagrin,

Les lendemains pensés bien pires,

Où il fallait veiller au grain.

 

Là si lointain ce souvenir,

Comme n’étant pas vraiment le nôtre,

Ayant choisi de revenir,

En cette image où il se vautre.

 

Bien impossible d’y retourner,

De retrouver là son ivresse,

De pouvoir ci se détourner,

Du temps qui passe et qui nous presse.

 

Un seul aller sans de retour,

Un long chemin fait de croisements,

Une escapade et ses détours,

Dedans les plaines et les boisements

 

Tout est ainsi, pas autrement,

Un seul voyage qui se termine,

Nous sommes ici incidemment,

La mort un jour nous élimine.

 

Une pensée qui disparait,

Laissant sa place à notre instant,

La vie si brève lors nous parait,

Chaque jour un peu nous délestant.

(02/05/2020)

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1 mai 2020 5 01 /05 /mai /2020 11:29

Écrire, là poser quelques mots,

A priori, sans vrai dessein,

Comme suivre des chemins anormaux,

Traçant au hasard leur dessin.

 

Se laisser porter par le notes,

Par la prosodie qui fredonne,

L’émotion devenant pilote,

Là ce hasard qui les ordonne.

 

Alors dessiner les frissons,

Ci ce garrot de nos entrailles,

De mots composer la chanson,

Ce refrain qui notre cœur entaille.

 

Puis sans réfléchir avancer,

Suivre en soi cette chose étrange,

Laisser son âme s'y balancer,

S'y fondre en un curieux mélange.

 

Jouer des sons, des liaisons,

Des échos et des résonances,

Redessiner les horizons,

Par de câlines assonances.

 

Porté, emporté par ces vagues,

Cette musique qui là s’écrit,

En cet ailleurs où l’on divague,

Où les paroles ne sont des cris.

 

Errer, errer tout simplement,

Au fil des sons et des accords,

Serein, sans heurt, paisiblement,

L’esprit quittant alors le corps.

 

N’être plus que cette vibration,

Ce déroulement de l’écriture,

Tout entier dedans la passion,

Dans cet instant qu’elle préfigure.

 

Sans plus, écrire et s’en aller,

Comme accepter un abandon,

Chorégraphier là ce ballet,

Le regarder de son balcon.

 

Partir au loin sur l’océan,

En des lointains imaginaires,

Pour n’être plus alors céans

Ni prisonnier ni mercenaire.

 

Vivre, comme jamais nous ne le fîmes!

Libre dans la joie et sans la crainte!

Bercé par tous ces sons intimes,

Sortir alors de nos étreintes.

 

Chevaucher la mer et le vent,

Plonger dans l’onde et les rafales,

S’enfuir là-bas vers le levant,

Par l’écriture et sa cavale.

 

Poser quelques mots et partir,

Écrire sans but et voyager,

Là du présent se départir,

Lors devenir un passager.

(01/05/2020)

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30 avril 2020 4 30 /04 /avril /2020 17:30

Instant rare de contemplation,

D’un bel émerveillement,

La chair, garance carnation,

En son linéament.

 

Là son dessin et ses replis,

Sa fine humidité,

Ombres et reflets de ces plis,

Acide limpidité.

 

Antre secrète, lèvres intimes,

Pétales carminés,

Fleur sensuelle qui ci s’affirme,

Bellement déterminée.

 

Son pistil discret et caché,

Petite turgescence,

Tige lisse comme attachée,

Si belle inflorescence.

 

Corolle là baignée d’une rosée,

D’une liqueur de désir,

D’un désir vibrant et posé,

Prémices d’un plaisir.

 

Nichée en cette confluence,

Ce delta de vos cuisses,

Rose rouge en son apparence,

Aux sépales si lisses.

 

Cette chair sublime et parfumée,

Offerte à mon regard,

Fleur animale belle à jamais,

Calice en œuvre d’art.

 

De son nectar la douce ivresse,

Fragrances indicibles,

Ces effluves aux senteurs diverses,

D’un parfum non possible.

 

L’instant là secret d’une femme,

De son intimité,

Sa fleur sacrée qui ne se fane,

Ci jamais imitée.

(30/04/2020)

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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 11:38

Cet ennui qui appelle,

Qui vous happe et retient,

Dans son temps parallèle,

Tout à coup vous maintient.

 

La pensée s’y soumet,

Toute prise de torpeur,

Toute entière désormais,

A sa sombre couleur.

 

Le corps las s’abandonne,

Si plein de sa mollesse,

A cet état s’adonne,

Y perdant sa noblesse.

 

Il n’est plus qu’un refrain,

Un lamento si sourd,

Là faisant son chemin

Au travers vos détours.

 

Un crédo, une peine,

Un bourdon infini,

Le tracé d’une plaine

Qui jamais ne finit.

 

Si pesant vague l’âme

Qui se pose en l’esprit,

Éteignant toute flamme

Que le cœur a prescrit.

 

L’oppression là vous tient,

Vous embrasse fortement,

Vous opprime, vous retient,

Par ce charme qui vous ment.

 

La vie semble un sanglot,

Un torrent de tristesse,

D’affliction qui enclot

Votre cœur et le presse.

 

Gourmande mélancolie

Affamée de vous-même,

Qui vous prend qui vous lie

En son flasque baptême.

 

Tout en vous s’amollit,

Se répand et se perd,

En cette aboulie

N’ayant plus de repère.

 

Si moites sables mouvants,

Qui vous collent et aspirent,

Vous digèrent là s’ouvrant

Sur le fond des soupirs.

(29/04/2020)

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27 avril 2020 1 27 /04 /avril /2020 12:10

Qui donc se souvient des pères de nos pères ?

De leurs douleurs, de leurs instants ?

Mais aussi de ces femmes mères de nos mères,

Souffrances d'icelles lors l'enfantant ?

 

Comme tous, d’eux il ne nous reste que l’oubli,

De flous souvenirs qui s’effacent,

Quelques traces de leur histoire assouplie,

Si brève et succincte préface.

 

Que reste-il de tous ces gens passés ?

De leurs époques de leurs soucis ?

Là de tous les instants de leurs pensées ?

Que des reliefs adoucis.

 

Ici tout un chacun n’est qu’une partie,

Ainsi voué à disparaitre,

Présent, dans un moment bien imparti,

Indicatif de ce paraitre.

 

La vie cette marée qui se répète,

Lissant le sable, aller-retour,

Une écriture sans fin ni même d’en-tête,

Qui s’oblitère au nouveau jour.

 

Vraiment, que savons-nous des temps naguère ?

D’iceux de qui nous sommes issus ?

De ce souci souvent nous n’avons guère,

Le temps n’est pas un long tissu.

 

Jamais dans la même eau l’on ne se baigne,

Il n‘est de traces qui là perdure,

Ici combien d’anciens n’ont plus d’enseignes ?

Le temps n’est pas une monture.

 

La vie présence étrange sans vraie raison,

Qui ne dure point mais se transmet,

A chaque matin dès lors son horizon,

Au jour la nuit là se soumet.

 

Qui donc plus tard de nous aura mémoire ?

De ce que nous étions vraiment ?

Petits enfants de nos enfants au soir,

Auront bien d’autres firmaments !


(27/04/2020)

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