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9 décembre 2020 3 09 /12 /décembre /2020 18:28

Pour qui ces mots ? pourquoi ceux-ci ?

Paroles si vaines et si peu lues,

Parler de soi, de ses soucis,

Que vanité dans l’absolu.

 

Vouloir jouer de leur musique,

Parce que la vie vous terrifie,

Là tous ces mots barbituriques,

Comme pour cacher son atrophie.

 

La peur en soi depuis toujours,

Ce mal reflet qui vous revient,

Subir le temps jour après jour,

Parce qu’il le faut, il le faut bien.

 

Ce ressenti de toutes ces choses,

Par trop lucide, par trop voyant,

Comme si ce monde se décompose,

Dans un grand feu si flamboyant.

 

Si seul dedans la multitude,

Donnant sans cesse pour exister,

Quêtant l’amour sans certitude,

Là s’épuisant à persister.

 

Attendre en vain ce qui sera,

Non invité au premier bal,

Toujours l’enfant ci restera,

Dans ce vieux corps qui le trimballe.

 

Trop de pensées pour une seule tête,

Tant de questions pour une seule âme,

Qu’importent donc les épithètes,

Dans le fatras des amalgames.

 

Pourtant ne suffirait que lui,

Ce simple geste, cette décision,

Pour mettre à plat dedans la nuit,

Là l'écheveau des dérisions.

 

Serein, embrasser le sommeil,

S’y fondre, l’aimer comme il se doit,

Sans que demain soit le soleil,

Ni d’horizon qui le côtoie.

(09/12/2020)

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8 décembre 2020 2 08 /12 /décembre /2020 15:42

Ce cœur fait de pétales,

Soyeux et enroulés,

D’aucuns qui ne s’étalent,

De ce corps ondulé.

 

Des plis et des replis,

Comme des lèvres carmines,

Ce dessin accompli,

Au regard se dessine.

 

Ce rouge semblant la chair,

De sang si bien gorgée,

Ainsi cela suggère,

Une autre fleur logée.

 

Corolle de nos plaisirs,

Aux pétales incarnés,

Calice du désir,

D’un désir passionné.

 

Centré cet interstice,

S’ouvrant sur un pistil,

Des étamines lisses,

Dessus leurs péristyles.

 

On voudrait là l’ouvrir,

Découvrir ce qu’elle est,

Là pouvoir se l’offrir,

En toute son entité.

 

Y glisser doucement,

Son regard et ses doigts,

D’un doux écartement,

Admirer son endroit.

 

Ressentir sa douceur,

Respirer son parfum,

D’une main de danseur,

La caresser sans fin.

 

Une fleur enroulée,

Aux replis si charnels,

Telles des lèvres avouées,

Que les doigts écartèlent.

(08/11/2020)

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7 décembre 2020 1 07 /12 /décembre /2020 16:40

Cette vaine attente de cela,

De cela que elle ne donnera,

De tous ces jours dont je suis las,

Pourtant l’espoir ci restera.

 

Images intimes imaginaires,

Imaginées dans un désir,

Dans l’espérance solitaire,

En l’impatience du plaisir.

 

Ce trouble fol telle une ivresse,

Une passion sur son chemin,

Aux doux accents de la paresse,

De la caresse de vos mains.

 

Cette vision comme incarnée,

Faite d’images mais si réelle,

Là si charnelle et acharnée,

Qui se conçoit et se révèle.

 

Elle est un vœu, elle est un rêve,

Un absolu qui se désigne,

C’est une lave, c’est une sève,

Qui ne refuse, ni se résigne.

 

L’esprit sans cesse s’en nourrit,

Tout étonné de son espoir,

Dans la douceur et sans furie,

Là repoussant son éteignoir.

 

Peut-être un jour cela sera,

Comme une comète dedans le ciel,

Mon âme alors se serrera,

Dans un émoi existentiel.

 

Tel un instant venu d’ailleurs,

D’une autre vie, d’un autre temps,

Sera l’instant, l’instant voyeur,

Rien que pour moi cet existant.

 

Aux heures anciennes s’ajoutent d’autres,

S’étire l’attente sur sa langueur,

Certains moments jamais sont nôtres,

Donnant aux jours tant de longueur.

(07/12/2020)

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6 décembre 2020 7 06 /12 /décembre /2020 14:08

Longuement regarder ses lèvres,

Cette chair si troublante,

En la mollesse d’une douce fièvre,

L’émotion attenante.

 

Les caresser du bout des doigts,

A peine les effleurer,

Comme deux peaux aimées se tutoient,

A se presque fleurer.

 

Lors sentir naître leurs fragrances,

Ces effluves peu communs,

Sourdre sans excès ni flagrance,

Là suivant leur chemin.

 

Replis et festons entrouverts,

Cinabres et luisants,

De cet intime les doux avers,

Charnels et grisants.

 

Carmines portes du mystère,

Infantes du désir,

Premier, primal baptistère,

Sur les fonts du plaisir.

 

Il n’est nulle autre plus belle vue

Que ce troublant bourgeon,

Pour ce regard ici pourvu,

D’un si bel horizon.

 

Pour lui ses lèvres lisses et molles,

Chair rose douce et sacrée,

Instant où le désir s’immole,

En de douleurs sucrées.

 

Alors s’ouvre la confluence

De ses cuisses galbées,

Là doucement et sans outrance,

Ni même s’attarder.

 

L’acide humeur de cet accueil,

Si fluide et parfumée,

En cette coupe qui la recueille,

Charnelle et animée.

 

Les doigts amoureux et curieux

Ci plus loin  s'y avancent,

Découvrant le tapis onctueux,

Aux replis de faïence.

 

En cet étroit canal ils vont,

Humides cherchant leur route,

Caresse intime liaison,

Qui trouble et qui envoûte.

 

Une tiède chair semblant mouvante,

Cet antre voilà s’ouvrant,

Intimité là émouvante,

Qui s’ouvre et va s’offrant.


(06/12/2020)

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5 décembre 2020 6 05 /12 /décembre /2020 17:31

Un doux visage, aux traits marqués,

Charme et douce beauté,

Des autres, venant se démarquer,

Sans de vraie primauté.

 

Elle ne surgit ni ne rayonne,

C’est un tout indicible,

Telle une esquisse que l’on crayonne,

Sans être bien visible.

 

Ses grands yeux noirs et ses pommettes,

Sa longue chevelure,

Ce beau sourire qui nous arrête,

Sa pose sans posture.

 

Sa silhouette là énoncée

Par ses courbes évidentes,

Féminité si prononcée,

Si charnelle et ardente.

 

Plus on regarde, plus on découvre,

On s’étonne, on désire,

Comme un ciel qui brusquement s’ouvre,

Offrant lors le plaisir.

 

La volupté semble s’écrire,

Se définir par elle,

De tout ce qu’elle est se nourrir,

Belle sensuellement belle.

 

Elle est un trouble, elle est envie,

Instant imaginaire,

Désir s’en venant à l’envi,

Unique et solitaire.

 

Une femme en sa féminité,

Toute entière de son charme,

De sa douce aménité,

Qui ici nous désarme.

 

Elle est belle, si belle autrement,

Sans éclat d’outrance,

Si désirable, pourquoi ? comment ?

Troublante en sa nuance.

(05/12/2020)

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29 novembre 2020 7 29 /11 /novembre /2020 19:27

Slave inconnue

Une femme inconnue,

Une slave d’ailleurs,

Mon regard retenu,

Tel un simple voyeur.

 

Une photo, noir et blanc,

Sa chevelure défaite,

Cet effet si troublant,

La rendant si parfaite.

 

C’est un instantané,

Un moment de surprise,

Un peu d’elle là volé,

Détenu dans cette prise.

 

Jolies lèvres entrouvertes,

Son regard étonné,

A mes yeux là offerte,

Si distante et donnée.

 

Sa peau toute de clarté,

Son cou gracile et fin,

Elle semble un aparté,

Une pose que l’on feint.

 

Je la regarde ainsi,

Elle me parait si belle,

En l’instant que voici,

Si simple et naturelle.

 

D’icelle je ne sais rien,

Sinon ce doux portrait,

L’émoi qui me provient,

Du charme de ses traits.

 

Ce n’est qu’une photo,

Un simple instant surpris,

Qui s’effacera bientôt,

Comme tant sont désappris.

 

La beauté d’une femme,

D’une inconnue lointaine,

Eveillant une flamme,

En mon âme Verlaine.

(29/11/2020)

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28 novembre 2020 6 28 /11 /novembre /2020 16:19

Un regard que l’on croise,

Qui interpelle, surprend,

Là non pas qu’il nous toise,

Mais semble si flagrant.

 

De suite on s’y attarde,

Le cherchant pour comprendre,

Le recroiser nous tarde,

De nouveau le surprendre.

 

Ce n’était qu’un regard,

Que deux yeux dans la foule,

Ni curieux ni hagards,

Dans un mouvement de houle.

 

Mais le voilà lors trace,

Une sorte d’émotion,

Ayant en nous sa place,

Sa trace commotion.

 

Nous n’attendons que lui,

Que de le recroiser,

Tisser ce lien qui luit,

Jusqu’à l’apprivoiser.

 

Le laisser revenir,

Apprendre ce qu’il nous dit,

Ce qui peut advenir,

S’il est approfondi.

 

Un regard qui vous tient,

Qui vous trouble sans cesse,

Vous appelle et retient,

Qui jamais ne vous laisse.

 

Pourquoi ? On ne le sait,

C’est ainsi, si prégnant,

Il nous faut son accès,

Sa couleur s’imprégnant.

 

L’on attend son retour,

La magie de l’instant,

Cet instant, ce secours,

Qui empêche le temps.

 

Ces prunelles de la vie,

De l’émoi, de l’ivresse,

Ce moment à l’envi,

Qui fascine et caresse.

 

Un regard qui surprend,

Qui semble nous toucher,

Que la raison ne comprend,

La faisant trébucher.

(28/11/2020)

 

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22 novembre 2020 7 22 /11 /novembre /2020 19:43

La roche noire verdie et humide,

Les ramures dénudées,

Un chemin d’or qui se dévide,

Là de souches bordé.

 

Le ciel est sale et tourmenté,

La lumière évidente,

Les contrastes paraissent augmentés,

La forêt surprenante.

 

Là sur ce sentier mordoré,

Elle va, comme nonchalante,

Ombre sur ce tableau arboré,

Elle se promène lente.

 

Sa silhouette se dessine,

Femme légère et allante,

En le treillis de lumière insigne

Qui l’habille moulante.

 

Ses pas légers sur les feuilles mortes,

Sa longue chevelure,

Sous les nues que le ciel emporte,

Elle va, de son allure.

 

Ici l’automne l’accompagne,

L’accepte et l’embellie,

De l’instant elle est la compagne,

Dessus ces feuilles en lit.

 

Si sensuelle en les nuances,

Palette des couleurs,

Elle se promène sans allégeance,

En l’ombre et la lueur.

 

Telle une princesse des forêts,

Une inconnue des bois,

Allant des fonds jusqu’à l’orée,

Nullement aux abois.

 

Femme silhouette, belle et sans âge,

Rencontre du hasard,

Passant ainsi sur les feuillages,

Présente en mon regard.

(22/11/2020)

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20 novembre 2020 5 20 /11 /novembre /2020 17:28

C’est un homme qui est sans savoir pourquoi,

Là, n’ayant devant lui que deux chemins,

Il se doit de choisir l’une de ces voies,

Pour connaitre ce que seront ses demains.

 

La route des désirs et des sensations,

Celle de la chair et de l’âme qui demandent ?

L’autre plus austère, chemin de l’attrition,

Vie faites de questions et de quémandes ?

 

Chercher et s’offrir toutes les jouissances,

Dans un perpétuel renouvellement ?

S’abandonner au sens de l’existence,

A cette grâce venue du firmament ?

 

N’est ’il point d’autres sentiers que ceux-là ?

Nous faut-il faire le pari des Pensées ?

Chacun tout entier à ce dieu de là-bas,

Ou esclave de nos désirs insensés ?

 

Etre dans la prière ou dans l’attente,

Enfant de l’incréé ou du hasard ?

Gourmand de toutes ces choses ci qui nous tentent,

Ou sur un ailleurs poser nos regards ?

 

Vivre sa vie ayant été choisi,

En la miséricorde et la piété,

En l’attente du jour du revoici,

Pauvre de soi et de notoriété.

 

S’abandonner à tout ce qui nous vient,

Pour lors demain ressentir un grand vide ?

Chercher toujours, encore, dans cette faim,

A rassasier nos inquiétudes avides ?

 

La vie, un choix, un dilemme, un pari,

La peindre ? De quelles couleurs la maquiller ?

La penser comme un pauvre qui sourit,

Dans une extase les yeux écarquillés !

 

L’être ce fini qui pense à l’infini,

Perdu dans l’espace réduit à lui-même,

Qui se sait, se dit et définit,

N’en restant pas moins seul en sa bohème

(20/11/2020)

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17 novembre 2020 2 17 /11 /novembre /2020 16:43

Là un chemin qui se présente,

Incontinent, comme par hasard,

S’enfonce dans les bois, y serpente,

Puis bien vite échappe au regard.

 

Un sentier posé sur la plaine,

Se montrant jusqu’à l’horizon,

Qui chevauche les vallons sans peine,

Ici, depuis tant de saisons.

 

Une trace, à flanc de montagne,

Ténue, entre roches et gravillons,

Ci sur le penchant elle s’éloigne,

Par de longs plats et raidillons.

 

Un chemin mou entre les dunes,

Accoté de piquets de bois,

S’ouvrant au loin sur la lagune,

Où l’horizon le soir flamboie.

 

Un furtif passage dans les blés,

La trace éphémère d’un chevreuil,

Passage se refermant d’emblée,

Se dérobant alors à l’œil.

 

Chemins tracés qui nous appellent,

Nous interrogent et nous questionnent,

Qui bien souvent nous interpellent,

Ou quelque fois nous impressionnent.

 

Pourquoi ici ? Où mènent-ils ?

Que trouve-t-on à l’arrivée ?

Si on le suit qu’arrivera-t-il ?

Risquons-nous là de dériver ?

 

Savoir choisir de s’en aller,

Parmi tant d’autres prendre ce chemin,

Un premier pas, puis s’éloigner,

Au rendz-vous de lendemains.

 

A la croisée des directions,

Devoir encore recommencer,

Là se poser mille questions,

Choisir encore pour avancer.

(17/10/2020)

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