Ce vieil objet la reflétant,
Se découpant dessus sa moire,
Si belle encore défiant le temps.
Je la regarde se regarder,
Bien sûr sa jeunesse n'est plus,
Mais son charme lui s'est attardé ,
Semblant sur elle s'être complu.
Belle en cet éclat de mercure,
De sa joliesse, teint sur tain,
Semblant des années n'avoir cure,
Ni des jours des soirs et des matins.
Sa sensuelle féminité,
Cette façon de se tenir,
Telle une douce aménité,
Sur ce miroir sans se ternir.
Elle est désir, elle est troublante,
Femme réelle et reflétée,
De son image ci attenante,
Dans sa troublante réalité.
Femme se mirant qui se dessine,
De dos de face, elle est plurielle,
Dans la lumière qui la bassine
Elle est unique, elle est duelle.
Étrange instant que ce reflet,
Que ce visage dans lueur,
Mettre verrier l'ayant soufflé,
Sur ce miroir d'un lamineur.
Sur cet objet de jadis,
Elle est émoi, elle est un trouble,
Tel un tableau là qui se glisse,
Peigné d'un être et de son double.
En cet instant sont deux époque,
Une émotion et son désir,
Un.beau visage qui évoque,
De la beauté tout le plaisir.