Depuis des mois, tu m’aimes, sans relâche
Comme un couteau qui tranche
Une braise qui dévore
Tu me tortures, sans que je ne t’apprivoise
Avec ta lame qui pénètre et découpe sans retenue ni pudeur
Ton feu qui grésille et consume
Tu es là chaque jour, chaque instant
Sans répit tu me parles, tu te dis
Par des mots qui entêtent, et me rendent fou.
Tu fouilles en moi, impudique
Tu me découpes, impitoyable
J’ai beau supplier, vouloir t’éloigner
Tu refuses, tu t’obstines, tu domines.
Ton tison n’est qu’enfer, lave, douloureux cautère
Qui coule, brûle transperce et envahit
Et ta lame, sourire, scintille avant de pénétrer et de fouiller ma chair, nom âme.
Chaque jour, chaque nuit, seconde après seconde, inlassable,
Tu t’esclaffes, tu bouscules, tu murmures, tu insistes
Dévorant mon espace, mon temps et mes pensées.
Me privant de moi, de toute envie, de tout ailleurs
Tu t’imposes compagne, fidèle et sans rivale, insupportable
Dans l’éclat ou dans ta sournoise présence.
Tu es là, sans cesse, discrète ou extravagante, aigue ou prégnante... irrépressible et tenace
Toi, toi ma douleur, si profonde et inscrite, qui me ronge, m’obsède et me détruit... quand me laisseras-tu ?
Je fais belle figure, seul, gavé chaque jour de toutes sortes de médicaments qui m'abrutissent et me rendent dépendant,, laissant croire que tout va bien, privilégiant le boulot, car sinon on est plus rien si l'on est faillible, les obligations diverses... mais bien seul ,et parfois au bord du néant...car elle est là et me détruit à petit feu.. Je crois que les mots ne pourront jamais traduire le ressenti de la douleur, ce sentiment de perdition quand le corps se manisfeste au point que l'on voudrait mourir pour ne plus ressentir cette chose incontrolable, qu'elle cesse enfin... et je sais que d'autres souffrent plus encore de la douleur, mais parfois suis allé si loin dans la soumission à elle....alors merci la bulle si pleine de tendresse et d'humour de vérité, merci Valdy sensible et secrète, merci dame céleste fidèle et vraie, de vos regards et réelle affection, et de votre soutien au poète en herbe ...car en ces instants vrais j'arrive à oublier ce parasite qui me dévore