(Bon la bulle, il fait trop chaud pour écrire, j'ai retrouvé ce vieux truc de 2008, mais promis j'écrirai bientôt quand je trouverai les mots pour traduire)
Égaré dans les plis, perdu dans les recoins,
Quand la nuit se déploie, et lentement s’étale.
Empêtré dans le silence de l’obscur qui point,
A chercher son souffle en cet instant fatal.
Écouter l’âme qui couine, l’entendre gémir,
Dégoulinante d’une peur qui suinte ;
Se battre contre des ombres et frémir,
Intimes fantômes, qui font des pointes.
S’ébattre en vain, cogner dans le vide,
Supplier, grogner, crier pitié sans cesse,
Les yeux écarquillés, le visage livide,
Se battre, renoncer, terrassé de détresse.
Frapper sa coulpe, pleurer, encore, pleurer,
Se retourner, chercher le jour, celui d’hier,
Vouloir agripper le vent, pour se leurrer,
Se mentir, se rassurer, sortir de l’ornière.
S’effondrer, se relever, puis, tomber à nouveau,
Se déchirer à coups d’ongles sales le visage,
Sentir la douleur du corps dans son caniveau,
S’étouffer dans les remugles du naufrage.
Perdu dans l’ampleur du doute,
Absorbé, dans l’angoisse confondu,
Sans force, malmené par la déroute,
Se coucher, se fondre en l’étendue.
Se perdre, disparaître dans la pénombre,
Devenir aveugle, sourd, invalide du temps,
Dévoré vivant dans l’hallali des ombres,
Victime des autres, et de soi tout autant.