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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 21:36

La lumière se dérobe,

Disparaît sous les nues,

A ses pieds gît sa robe,

Et paraît sa chair nue.

 

En la messe du matin

Heure officiante de l’aube,

Les murmures en latin

Le chant d’un chœur en aube

 

Son parfum, son encens

Dans la pénombre du cloître,

Ce vitrail indécent,

Son magnifique théâtre.

 

Cathédrale de lumière

Au lever du soleil,

Les nénies, les prières

De l’instant qui s’éveille.

 

La liturgie du jour,

Sa silhouette belle,

Ses formes et ses contours,

Image qui se révèle.

 

Gisant de marbre blanc,

Sa couronne et ses plaies,

Sa peau, son corps troublant,

Et ses cheveux défaits.

 

La nef et ses colonnes,

Le transept et sa croisée,

Les rayons qui jalonnent,

Ses jambes blanches, décroisées.

 

D’au travers les meneaux,

Des pinceaux de lumière

Qui traversent les vitraux,

Enlumineuse verrière.

 

Un lent regard qui monte,

Qui s’arrête sur sa chaire,

Sans pudeur et sans honte,

En la fraîcheur de l’air.

 

Un bénitier de pierre,

A l’entrée de ce temple,

Empli d’une eau si claire,

En son bassin si ample.

 

Son autel, son chevet,

Sa gloire et son retable,

Le dessein achevé,

D’un désir redoutable.

 

Sa crypte au plus secret,

Sous l’abside et son chœur,

Nichée en le sacré,

En le sacré d’un cœur.

 

Ouverture meurtrière

D’où s’en vient la clarté,

Par le haut et l’arrière,

Lumineux aparté.

 

Si bellement dévoilée,

Aux matines solennelles,

Sous la nef étoilée,

La cariatide charnelle.

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commentaires

V
<br /> <br /> Alliance réussie du mystique et du sensuel, de la pierre et du charnel. Du titre à la dernière ligne. Aurais-je du parti pris ?<br /> <br /> <br /> Amicalement, Valdy<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Non vous avez bien "vu"... émotion mystique où femme et temple se confondent...<br /> <br /> <br /> <br />