J’aimerai tellement qu’elle soit mienne,
Cette vie imposée,
Qu’entière enfin elle m’appartienne,
Mais non pas supposée.
Qu’elle ne suscite aucun amour,
Aucune attente de moi,
N’étant qu’une ombre dans le jour,
La cause d’aucun émoi.
Que je puisse enfin décider,
Sans nulle appréhension,
Au-delà de mes noires idées,
De fuir sans émotion.
Arrêter d’être et de paraitre,
Ne plus jouer de rôle,
Choisir sans peur de disparaitre,
Faire se taire ma parole.
Que nul ne souffre de cela,
Ni un manque devenir,
Qu’aucun ne me regrette là,
Dans les jours à venir.
Qu’aucune peur ne me retienne,
Comme de blesser autrui,
Pour ne plus être quoi qu’il advienne,
Qu’une ombre au fond d’un puits.
Que j’ose enfin sans trembler,
Sans de larmes coupables,
Loin de ces autres rassemblés,
Me rendre exécutable.
Pouvoir mettre fin à ma vie,
Me privant de moi-même,
Que soit beau l’instant de l’envie,
Sans entendre je t’aime.
Partir sans traces ni douleurs,
L’esprit sans inquiétude,
Sans que personne alors ne pleure,
Béat dans ma quiétude.
(25/01/2022)