Petite pièce d’une machine,
Qui participe mais ne compte pas,
Bout de métal que l’on usine,
Que l’on fabrique à tour de bras.
Elle est, mais sans être vraiment,
Là destructible et remplaçable,
Comptant seulement pour un moment,
Mais n’étant pas irremplaçable.
On la démonte, on la détruit,
La machine, elle, tourne toujours,
On démolit, on reconstruit,
D’autres machines jour après jour.
Qu’importent ici les éléments !
Les bouts de ci, les bouts de ça,
Tout se remplace à un moment,
Tant que quelqu’un donne le la !
La grosse machine à tout broyer,
Qui tourne et jamais ne s’arrête,
Se contrefiche des employés,
Comme des idées que l’on lui prête !
Toutes ces pièces à la ferraille,
Là qui attendent d’être fondues,
Pour revenir dans l’attirail,
Lors toutes ensemble confondues.
De la fabrique particule,
Presque invisible dans le tout,
Un numéro, un matricule,
Pièce de rechange dans un fourre-tout.
Chacun n’est rien qu’une partie,
Une goutte d’eau dans l’océan,
Dans ce grand monde plein d’appétit,
Où seuls festoient quelques géants.
Petite pièce d’une machine,
Que l’on ajuste bien à sa place,
Que l’on achète ou que l’on chine,
Elle se démonte elle se remplace.
(26/12/2020)
