Sentiments profonds et confus,
Iceux d'un amour improbable,
Cet étrange désir là diffus,
S'ouvrant en soi tel un retable,
L'éternel retour de l'instant,
Celui de ce premier regard,
De ce regard fortuit, insistant,
Nous laissant perdu tout hagard.
Une confusion, une déroute,
Plus rien ne semble ni ne paraît,
Lors l'instant même n'est plus qu'un doute,
Quand le temps ci là disparaît.
Il n'est plus donc que cette valse,
L'étrange mollesse qui nous berce,
Ces douces rides sur la surface
D'une marée qui nous renverse.
La tête tourne sans équilibre,
Les bruits les sons semblent étouffés,
L'esprit s'apaise s'évade libre,
De ce bien être tout étoffé.
Ici elle est une inconnue,
Comme ayant surgi de nulle part,
Un soleil écartant les nues
Pinceau, effaçant les remparts.
La molle impression d'une ivresse,
D'une volute qui lente s'élève,
D'un baiser remplit de tendresse,
D'un drap sur un corps qu'on soulève.
Ivre lors l'esprit déambule,
S'offrant à ce temps qui l'effleure,
Leste et délicat funambule
Ce sur fil parfumé de fleurs.
Sentiments incidents et confus,
Iceux d'un amour imprévu,
Cet étrange étant là diffus,
Par ce laps de temps entrevu.
(29/05/2016)