Un éclat de lumière,
Un mobile qui s’agite,
Une toile sur un lierre
L’arachnide qui y gite.
Le temps si impassible,
Le vent qui lui chuchote,
Cette attente impossible,
Un bruit et l’on sursaute.
Une porte qui grince
Sous la lune qui dessine,
Un château sans son prince,
Une absence assassine.
Des pas dans la poussière,
Des nuages dans le ciel,
Un chemin plein d’ornières,
Dans les ombres l’essentiel.
Une plainte étouffée,
Un soupir qui se traine,
Parchemin paraphé
Un royaume sans sa reine.
Quelques larmes desséchées,
Une angine dans le cœur,
Sur l’amer asséché,
Des cristaux de rancœur.
Un battant qui s’évente,
Vieux volet sans peinture,
Dans la brune qui s’invente,
Le grincement des pentures.
Mascara de la nuit
L’horizon se maquille,
Se saupoudre d’ennui
Refusant la resquille.
Tic-tac, l’horloge égrène,
Laissant glisser son sable,
Silice, graine après graine,
Le temps coule inlassable.
(27/09/2015)